La Collection
25,5 × 34,6 cm 310 €
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L’édition courante de l’ouvrage enrichie de deux eaux-fortes originales numérotées et signées par Mimmo Paladino.
202 œuvres : aquarelle, gouache, crayon, pastel, encre de Chine, collage, grattage, brûlage, feuille d’or.
« Prince des poètes » selon Platon, « sans rival dans la diction et dans la pensée » selon Aristote, Homère exerce toujours une influence considérable dans notre civilisation occidentale.
Ses épopées placent l’homme face à son destin : l’Iliade relate la guerre de Troie où dominent valeur, courage, honneur et gloire ; l’Odysséeraconte le périple d’Ulysse regagnant sa patrie, osant ainsi le voyage intérieur, initiatique et solitaire, qui l’entraînera à la recherche de lui-même.
Jamais cette œuvre n’avait été illustrée dans sa totalité. Il fallait à ces textes le regard, l’empreinte d’un artiste dont la culture fût méditerranéenne et universelle, et dont la sensibilité répondît à celle du poète.
Mimmo Paladino est né à Benevento, près de Naples, où il vit et travaille. Dessinateur, peintre, sculpteur internationalement reconnu, il a atteint la pleine maturité de son art et ses œuvres sont exposées dans le monde entier. Mimmo Paladino a été associé au groupe Transavant-garde, mouvement né en Italie au début des années 80.
Pour la première fois depuis leur création, les deux épopées d’Homère sont entièrement illustrées : Mimmo Paladino a posé son regard contemporain sur le texte antique et a réalisé quatre ou cinq œuvres peintes pour chaque chant.
Mimmo Paladino a cette compréhension essentielle, cette liberté, la puissance et le souffle qui s’imposent pour illustrer les épopées d’Homère, pour offrir au regard un émerveillement qui renforce le plaisir de la lecture. Respectueux des contraintes – le temps, l’espace, la lecture –, Mimmo Paladino a ainsi exprimé la richesse et la noblesse des épopées à travers des matières et des techniques différentes : aquarelle, gouache, crayon, pastel, encre de Chine, collage, grattage, brûlage, feuille d’or… Cette alliance de l’antique et du contemporain provoque à chaque page une émotion nouvelle, un enchantement.
Cette très grande variété technique s’accorde avec une homogénéité stylistique au graphisme souvent simple et dépouillé. Ses œuvres témoignent d’une nette influence des arts primitifs où la simplification des traits transmet une émotion vraie empreinte d’une grande sensibilité. Mimmo Paladino a donné une illustration à la fois profonde et épurée de ces premières épopées de la littérature occidentale.
La culture de Mimmo Paladino est totalement imprégnée des sites historiques qui l’entourent et qui l’ont accompagné dès l’enfance : Paestum, Pompéi, Bari, avec cette triple influence, grecque, latine, byzantine. Mimmo Paladino va à l’essentiel et, pour l’Iliade et l’Odyssée, il fait surgir à chacun de ses dessins l’émotion profonde qu’a suscitée chez lui la lecture d’Homère.
L’univers artistique de Mimmo Paladino se prêtait tout à fait aux vers du poète.
Professeur d’histoire de l’art à l’université de Fribourg, conservateur en chef du cabinet des Dessins et Estampes du musée des Beaux-Arts de Bâle de 1967 à 1999, Dieter Koepplin est considéré comme l’un des plus grands spécialistes du dessin dans l’art contemporain.
Dans sa préface, il nous invite à regarder les œuvres de l’artiste italien non pas comme des illustrations pures du texte d’Homère mais comme un langage poétique parallèle, qui, grâce à des correspondances, des métaphores et des figures de style picturales, effleure l’Iliade et l’Odyssée pour mieux les réinventer.
Écrite vers le début du ᴠɪɪɪᵉ siècle av. J.-C., presque quatre siècles après les événements qu’elle est supposée relater, l’Iliade est composée de 15537 vers et divisée en 24 chants. L’Iliade raconte un épisode de quelques jours seulement de la guerre de Troie où batailles et fureur guerrière dressent des héros valeureux poussés par un désir exacerbé de gloire et d’honneur les uns contre les autres. Ces épisodes, dont l’un des plus célèbres reste le duel entre Achille et Hector, ont fortement contribué à construire la représentation littéraire de la bataille épique : sanglante, héroïque, glorieuse et merveilleuse car tout est entre les mains des dieux.
L’épopée est divisée en 24 chants (12109 vers) et relate le retour d’Ulysse dans sa patrie après la guerre de Troie. L’existence de trois parties assez nettes dans le récit corrobore l’hypothèse de trois poèmes primitifs réunis postérieurement en un seul.Le personnage central déploie ses qualités physiques et intellectuelles et évolue du point de vue psychologique. Ulysse connaît un voyage intérieur et initiatique, en quête de ses racines et de lui-même. Le récit n’est pas chronologique, car il suit les errances de la mémoire. Ulysse raconte ses aventures sous forme de retours en arrière, sans ordre apparent, sans respect de la durée réelle des faits : sept ans dans l’île de Calypso tiennent moins de place qu’un an chez Circé ou qu’une nuit chez le cyclope. Vingt ans d’absence ne sont rien, lorsque, à un seul signe, Pénélope retrouve Ulysse. Alors que l’Iliade glorifiait une collectivité de valeureux guerriers, l’Odyssée est le roman d’un survivant solitaire.
Ce sont les traductions de deux éminents spécialistes d’Homère et de la littérature antique, Paul Mazon pour l’Iliade et Victor Bérard pour l’Odyssée, que nous avons choisies pour cette édition. Le développement des sciences de l’Antiquité en France leur doit beaucoup.
Ces traductions d’Homère constituent l’un des travaux majeurs de la philologie française. Elles firent date et donnèrent aux lecteurs français une première traduction raisonnée que l’on ne trouvait jusqu’alors qu’à l’étranger, notamment en Allemagne.
Publiées sous le patronage de l’Association Guillaume-Budé dont le but est de défendre et promouvoir la culture classique, ces traductions furent établies d’après les manuscrits reconnus les plus importants et constituent de véritables éditions critiques. Les traductions s’efforcent d’être à la fois exactes et littéraires car l’Association Guillaume-Budé a jugé qu’il fallait s’efforcer avant tout de reproduire le mouvement, la couleur et le ton du texte antique.
À la fin de chaque volume, un appareil de notes rédigé par le traducteur permet au lecteur de se repérer dans l’œuvre d’Homère, de parfaitement pénétrer le texte, de mieux comprendre les interférences du texte et de la mythologie, de situer les événements et les personnages historiques ou légendaires.
Visiblement très inspiré et emporté par le texte, Paladino fait preuve d’une grande invention et d’une belle variété, tant sur le plan plastique que technique. Du crayon de couleur à l’encre, en passant par le collage, l’aquarelle, le noir de fumée, tout y passe dans ces œuvres qui, plus ou moins proches du texte et plus ou moins figuratives, ne glissent jamais dans l’anecdotique.
Libération, Henri-François Debailleux
Un texte légendaire, un artiste célèbre, une éditrice qui n’a pas froid aux yeux : la formule fait mouche. Diane de Selliers, en demandant à Mimmo Paladino d’illustrer l’Iliade et l’Odyssée d’Homère, vient de réussir l’un des plus beaux livres d’art de cet automne.
Le Figaro, Jean-Marie Tasset
Nul autre que Mimmo Paladino, désormais à la libre acmé de sa maturité, ne pouvait faire sentir l’éternelle jeunesse d’un texte vieux de deux mille sept cents ans.
Le Figaro Magazine, Béatrice Comte
Au total, 200 œuvres peintes en profonde concordance avec la puissance émotionnelle du texte d’Homère, ces 27 646 vers qui retracent vingt années d’errance d’un bout à l’autre de la Méditerranée. Plus qu’un livre, une œuvre d’art indispensable.
Le Quotidien du médecin, Martine Freneuil
Les nombreux dessins affichent tour à tour silhouettes sans épaisseur, presque désincarnées, dessins en noir et blanc, tableaux colorés. Au total, un monde étrangement familier et vivant : la vision de Mimmo Paladino sert la part de l’imaginaire sans la détruire. Une somptueuse réussite.
Historia, Patricia Crêté
Personne à ce jour n’avait « surfé » comme l’a fait Mimmo Paladino, vedette de l’art contemporain, sur l’ensemble de l’œuvre, ni relu l’épopée des Troyens, la colère d’Achille, l’errance d’Ulysse dans la perspective de donner cette interprétation plastique à la fois proche et lointaine, précise et sans date, humble et poétique.
Le Soir, Danièle Gillemon
Les illustrations magistrales de Mimmo Paladino renforcent les scènes grandioses du monument de la littérature grecque.
L’Œil, Guy Boyer
Diane de Selliers a reçu le 21 mars 2003, dans les salons du Pavillon Gabriel à Paris, le prix La Nuit du Livre, dans la catégorie « Livres d’art », pour l’Iliade et l’Odyssée illustrées par Mimmo Paladino et l’ensemble de son oeuvre.
Pour cette première édition de la Nuit du Livre, l’Iliade et l’Odyssée d’Homère illustrées par Mimmo Paladino a été reconnu par le jury comme un travail d’exception entre l’éditeur et l’équipe fabricante. L’adéquation entre les œuvres picturales de Mimmo Paladino et les textes fondateurs d’Homère, la qualité de la mise en page de Richard Médioni, directeur artistique et maquettiste, le choix du papier, de la typographie, de la reliure, ont suscité les plus vives admirations.
La Nuit du Livre est née en 2003 sous l’impulsion d’Elisabeth Chainet afin de rendre hommage au travail entre les auteurs, les éditeurs et les fabricants.