La Collection
24,5 × 33 cm 230 €
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Introduction de Stéphane Barsacq.
Notices et notes d’André Guyaux.
184 peintures de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.
Poésies, Une saison en enfer et Illuminations regroupent 121 poèmes en vers et en prose composés à partir de 1870 alors qu’Arthur Rimbaud n’a que seize ans. Sa personnalité, son génie, sa clairvoyance et la fulgurance de sa création forgent le mythe qui fascine encore aujourd’hui.
La poésie de Rimbaud est traversée par la quête d’une lumière existentielle, spirituelle et poétique. Dans son œuvre se déploie une langue nouvelle, violente et puissamment évocatrice, la sensation emporte la logique et suggère des images jamais vues.
L’art poétique de Rimbaud précède et rejoint l’ambition visionnaire des avant-gardes du xxᵉ siècle : rompre avec les codes établis de la représentation. Les peintres impressionnistes, expressionnistes, fauvistes, mais aussi futuristes, orphistes… cherchent à traduire la sensation pure par la couleur, la luminosité et le choc de l’abstraction.
Dans son introduction, l’écrivain Stéphane Barsacq, auteur de Rimbaud : celui-là qui créera Dieu, explique l’originalité du poète, ses contradictions, sa vie tumultueuse, ses partis pris, ses engagements, ses renoncements, laissant une question en suspens : à quoi le mystère de Rimbaud tient-il ?
L’imagination est la composante essentielle d’une expression libre et d’une appropriation du réel très personnelle. Poésie et peinture se rejoignent naturellement car ces deux formes d’expression artistique nous font pénétrer dans un univers symbolique ouvrant la voie à une grande sensibilité et à une réalité autre. Rimbaud voit « l’herbe bleue », « les sables orange », les « azurs verts », et Gauguin lui aussi défend la subjectivité de la couleur : « L’art est une abstraction, tirez-la de la nature en rêvant. »
Rimbaud et les artistes du tournant du xxᵉ siècle ont cherché à s’affranchir des codes classiques de la représentation. La figuration est laissée de côté au profit d’une expression plus libre. Dans la seconde moitié du xɪxᵉ siècle, on assiste à l’éclosion d’une nouvelle façon de représenter le réel. Rimbaud trace d’une main de maître la route à suivre : « Un soir j’ai assis la Beauté sur mes genoux. Et je l’ai injuriée ». Toutes les avant-gardes auront recours à cette forme d’invective.
Le symbolisme, l’impressionnisme, les nabis, les fauvistes, les expressionnistes visionnaires ou encore les futuristes suivront cette ligne tracée par Rimbaud.
La « Lettre du Voyant » dévoile le but que s’est fixé Rimbaud dans son écriture : une vision lucide, voire extralucide, dont le poète doit faire preuve en essayant d’appréhender la vie de manière neuve, en se débarrassant de tout ce qui est connu a priori. Cette quête se retrouve au centre du discours des artistes modernes : « J’ai mis toute ma vie à savoir dessiner comme un enfant », disait Picasso. Le principe de la voyance comme regard neuf sur le monde s’apparente à une révélation qui se présente au poète, au peintre, de manière évidente, comme une véritable illumination vécue par l’artiste sur la portée de son art et sur sa mission. L’important selon Rimbaud n’est pas de comprendre ces visions mais d’en faire l’expérience : « Il [le poète] arrive à l’inconnu, et quand, affolé, il finirait par perdre l’intelligence de ses visions, il les a vues ! »
« Je me flattai d’inventer un verbe poétique accessible, un jour ou l’autre, à tous les sens. » Dans chacun de ses poèmes, Rimbaud fait appel aux matières, aux métaux (l’or, le cristal, l’acier), aux astres (la lune, le soleil, les étoiles) et aux éléments (le feu, l’eau, l’air, la terre) ; même dans ses plus grandes noirceurs, dans ses pires tristesses, sa poésie est source de lumière. La lumière matérialise la puissance visionnaire de la parole poétique, elle crée un univers onirique.
Les notices consacrées à chaque poème et les notes rédigées par André Guyaux, professeur de littérature française du xɪxᵉ siècle et directeur de l’édition des œuvres de Rimbaud dans la « Bibliothèque de la Pléiade », permettent d’approfondir la lecture pour notre édition. Une bibliographie indicative complète l’ouvrage.
Stéphane Barsacq nous décrit Rimbaud à travers ses contradictions, ses partis pris poétiques, ses élans de révolte qui en font un auteur mystérieux, insaisissable et avant tout visionnaire. Il nous explique comment le poète est allé au-delà de chacune de ses contradictions, pour toujours atteindre une nouvelle forme de liberté : dans sa poésie, en maitrisant le style classique puis les vers libres, pour inventer son propre langage puis retourner au silence ; dans sa vie, du poète au soldat, puis en devenant l’homme aux semelles de vent…
À travers la description de ces multiples facettes, Stéphane Barsacq présente l’œuvre poétique de Rimbaud dans sa transversalité. Tous les poèmes résonnent les uns avec les autres et toutes ces facettes du poète se manifestent dans ses écrits. C’est l’esprit de Rimbaud qui prime et unifie l’ensemble de son œuvre. C’est cet esprit visionnaire que partagent les peintres du tournant du xxᵉ siècle.
Stéphane Barsacq conclut son introduction en expliquant l’importance de l’enfance dans l’œuvre de Rimbaud : « Rimbaud est l’enfant qui parle en nous à l’enfant que nous veillons. En lui, et avec lui, le monde, l’amour et la charité peuvent renaître. »
Devenu directeur littéraire à partir de 2001, il édite, entre autres, des classiques du xᴠɪɪɪᵉ siècle, en particulier dans la collection « Bouquins » chez Robert Laffont, puis, à partir de 2009, des romans et des essais chez Albin Michel.
Après ses études secondaires au Lycée Condorcet à Paris, puis à l’Université Paris-IV, il travaille comme grand reporter pour la presse écrite (Figaro Magazine) et publie dans de nombreuses revues (Europe, Nunc, Commentaire).
Né en 1972, Stéphane Barsacq grandit à Moscou, dans une famille aux ramifications russes et françaises.
Il a publié Johannes Brahms (Actes Sud), François d’Assise, La Joie parfaite (Seuil), Simone Weil, Le Ravissement de la raison (Seuil), Cioran, Éjaculations mystiques (Seuil), Rimbaud, Celui-là qui créera Dieu (Seuil) ainsi que de nombreuses études sur la poésie (André Chénier, Charles Baudelaire, Edmond Jabès, Armel Guerne, Yves Bonnefoy, etc.)
Rassemblés dans un livre où les visions rimbaldiennes dialoguent avec les chefs-d’œuvre d’Egon Schiele, Odilon Redon, Max Ernst et autres peintres du tournant du xxᵉ siècle, les vers de Poésies, Une saison en enfer, Illuminationsouvrent grand les portes du rêve.
Vanity Fair
Un prélude de rêve à l’œuvre fabuleuse de Diane de Selliers.
Yanny Hureaux, à propos de l’introduction de Stéphane Barsacq
Des œuvres d’une fulgurante et lumineuse beauté.
Le Quotidien
Il ne s’agit pas de strictes illustrations, mais plutôt de propositions de correspondances fondées sur les vibrations du langage, l’exacerbation des sens et de l’univers tout à tour infernal et onirique de l’écrivain. (…) Artistes impressionnistes, futuristes, expressionnistes, abstraits… rendent ainsi compte des territoires intérieurs du « voyant » et de son alchimie créatrice. La qualité de la mise en pages et des reproductions fait de cet ouvrage une œuvre de référence.
Art et Métiers du Livre
Un magnifique ouvrage qui parle à nos cœurs.
La Montagne et Le Populaire
Cet ouvrage est un cadeau à se faire, un cadeau à faire à des êtres aimés, ceux qui sauront prendre leur temps pour partir dans un voyage à nul autre pareil, dont on revient ni tout à fait le même ni tout à fait un autre, en clin d’œil à Verlaine, un livre superbe pour accompagner et nourrir nos rêves.
Klimt, Kupka et plus tard Mondrian ou Rothko peignent des toiles dont les jaillissements répondent au poète. Le sublime nuancier de Russolo intitulé Le Parfum fixe les « soirs bleus d’été » de Sensation, Paul Klee donne enfin forme à l’alphabet onirique de Rimbaud, et Ophélia qui « flotte comme un grand lys » aura pour longtemps les reflets glauques des toiles de Sartorio et Steck.
Le Figaro Littéraire
Un voyage dans le sublime et l’aventure
Le Journal du Dimanche