La Collection
23.5 × 31 cm 195 €
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Coffret réunissant les recueils de La Fontaine : les Fables et les Contes ainsi que deux ex-libris numérotés.
2 volumes reliés sous coffret, 632 pages, 19 × 25 cm.
Cette nouvelle publication permet de redécouvrir, de manière exceptionnelle, deux œuvres majeures de La Fontaine, interprétées dans toute leur originalité et leur beauté par deux grands artistes du XVIIIe siècle.
Les Fables et les Contes sont proposés dans la toute nouvelle présentation de la Petite Collection, reliés et habillés d’une élégante couverture rigide. Leur mise en page a été retravaillée afin de recréer un équilibre entre textes, légendes et images et d’offrir aux lecteurs une oeuvre de grande qualité. Les deux ex-libris numérotés sont imprimés avec le plus grand soin sur un papier offset pur blanc.
Cet ouvrage reproduit 275 gravures d’Oudry mises en couleurs au xᴠɪɪɪᵉ siècle, en hommage à l’œuvre d’un grand peintre et à celle du plus illustre des fabulistes.
Professeur à l’Académie royale de peinture, Oudry va s’éloigner de sa vocation première de portraitiste qui l’avait rendu célèbre pour se diriger vers la nature morte puis la peinture animalière.
Le très grand succès de sa Chasse au sanglier (1722) lui attire les grâces du public et du roi. C’est dans la nature que son talent prend toute son envergure. Les quelque 245 tableaux qu’il a laissés représentent des animaux plein de vie. Toutes ces bêtes sont justes, qu’elles soient au repos ou en mouvement : les réactions (crainte, affolement, entêtement dans la résistance) comme l’anatomie, le pelage et les plumes, ont une exactitude jusque-là négligée.
Oudry travailla pendant plusieurs années à l’illustration des Fables de La Fontaine, celles-ci étant la source parfaite de son inspiration : les animaux.
De 1729 à 1734, il dessine 275 compositions, s’en servant parfois pour des sujets de décoration ou de tapisserie. Quinze ans après, le sieur Montenault, qui veut « former, sans égard pour aucune dépense » la plus belle édition des Fables, achète à Oudry ses esquisses pour illustrer quatre tomes des Fables. Mais les dessins ne seront pas livrés directement au cuivre ; ils seront retouchés par Nicolas Cochin, lequel dirigera l’équipe des graveurs engagée pour le compte des éditeurs Desaint & Saillant et Durand. Le travail commence en 1751.
Oudry travailla pendant plusieurs années à l’illustration des Fables de La Fontaine, celles-ci étant la source parfaite de son inspiration : les animaux.
De 1729 à 1734, il dessine 275 compositions, s’en servant parfois pour des sujets de décoration ou de tapisserie. Quinze ans après, le sieur Montenault, qui veut « former, sans égard pour aucune dépense » la plus belle édition des Fables, achète à Oudry ses esquisses pour illustrer quatre tomes des Fables. Mais les dessins ne seront pas livrés directement au cuivre ; ils seront retouchés par Nicolas Cochin, lequel dirigera l’équipe des graveurs engagée pour le compte des éditeurs Desaint & Saillant et Durand. Le travail commence en 1751.
Le 27 avril 1755, trois jours avant la mort d’Oudry, le premier tome sort de presse. Il est présenté au roi, qui va encourager et cautionner l’aventure. Entreprise de longue haleine, il faut attendre 1759 pour voir le quatrième et dernier tome de cette édition. Le soin que les mains de l’époque ont porté à la gravure des planches réalisées par Oudry n’est pas étranger à l’excellente qualité de l’ouvrage.
Notre édition reproduit les 275 extraordinaires planches d’Oudry, rehaussées au xᴠɪɪɪᵉ siècle à la gouache et à l’aquarelle sur seulement trois exemplaires, et dont la fantaisie, la vie, la finesse des tons sont un enchantement. Nous y avons associé 200 motifs floraux en couleurs dessinés par le décorateur Nicolas Bachelier, venant en culs-de-lampe. Le talent du décorateur s’est exercé avec beaucoup de liberté et s’accorde élégamment aux illustrations d’Oudry.
En 1770, les Contes inspirent à Jean-Honoré Fragonard 57 dessins raffinés. Qualifiée de « plus beau livre au monde » avant d’entrer au musée du Petit Palais en 1934, cette œuvre secrète et unique attendait depuis plus de deux cents ans d’être offerte au public.
Fragonard, à l’heure où l’art galant, admis par la société, brillait de ses derniers feux, en donna lui aussi sa propre interprétation. C’est en 1770 que l’artiste entreprend l’illustration des Contes de La Fontaine et compose pour un mécène 57 dessins, qu’il rehausse d’un lavis de bistre, afin de confectionner un ouvrage unique.
Ce fut un coup de maître, prodige incontesté dans le domaine de l’illustration et chef-d’œuvre absolu du peintre. Réalisés dans une technique mixte de lavis bistre et de crayon, ces dessins synthétisent l’esprit du siècle et sont la plus pure expression de cette culture qui sut faire du plaisir un art et de l’art un plaisir.
En 1795, ces chefs-d’œuvre sont repris par Fragonard lui-même pour être traduits en gravure par les meilleurs artisans de l’époque. Seul le premier volume paraîtra.
Un amateur inconnu fit monter les 57 dessins dans deux grands volumes manuscrits, ornés et richement reliés, qui furent soustraits aux yeux du public. La réputation des dessins était telle, leur disparition si mystérieuse qu’ils en devinrent mythiques et qu’on parla de « plus beau livre du monde ». Propriété de divers amateurs éclairés depuis le xᴠɪɪɪᵉ siècle, les dessins entrèrent au musée du Petit Palais en 1934.
Pour notre édition des Contes, nous avons reproduit ces dessins dans toute leur originalité et leur beauté. Figurent également 15 tableaux en couleurs de Fragonard et 54 dessins et gravures galants du xᴠɪɪɪᵉ siècle. L’ensemble constitue un hommage au génie de Fragonard et de La Fontaine.
Notre édition comprend la totalité des 245 fables. Elle permet de relire avec plaisir les fables célèbres et de découvrir celles qui, moins souvent publiées, sont méconnues. La richesse de l’ensemble étonne et ravit, instruit et amuse. Et, en regard de chaque fable, l’illustration d’Oudry devient inséparable du texte tant l’artiste a su pénétrer l’esprit du fabuliste.
La Fontaine met en vers des évocations pittoresques du monde animal, transpositions plaisantes et perspicaces de la société humaine et de ses travers : « Je me sers d’animaux pour instruire les hommes. » Parues initialement en trois recueils successifs de 1668 à 1694, les Fables furent immédiatement saluées par un public fervent de ces petites comédies de mœurs.
La mise en scène d’animaux anthropomorphes permet à La Fontaine de cibler tous les caractères humains. Son style est tout imprégné de classicisme et nous admirons encore aujourd’hui sa belle langue, raffinée et claire. Compréhensibles par tous, elles furent dès leur parution être données à lire et à apprendre aux enfants. Les « moralités » qui concluent chaque fable ont traversé les siècles et chacun les connaît par cœur. Qui n’a jamais dit à un enfant : « Aide-toi, le Ciel t’aidera »… sans forcément savoir qu’il citait la moralité de la fable « Le Charretier embourbé » ?
Émancipés des contraintes de la rhétorique et de la morale des Fables, les Contes sont avant tout une démonstration de liberté écrits par un La Fontaine tout autant conteur libertin que fabuliste pédagogue.
« Ce livre est licencieux… » écrit La Fontaine dans sa préface à la deuxième édition des Contes et Nouvelles en vers. Plus tard, pour contrer les critiques, il écrira la fameuse sentence : « Qui pense finement et s’exprime avec grâce / Fait tout passer car tout passe. » Écrits entre 1660 et 1675, les Contes connaissent un succès immédiat, malgré la censure d’une partie d’entre eux en 1675, et s’imposent rapidement comme l’une des sources principales de la culture galante, notamment sous la Régence et le règne de Louis XV.
Le génie de La Fontaine a été d’écrire sans jamais céder à une quelconque vulgarité. Son style est vif, amusant, plein d’esprit. Tout est suggéré, le lecteur devient son complice. Les maris sont trompés, les veuves s’amusent, les jeunes filles se laissent séduire… dans un style superbe. La Fontaine, puisant aux sources de l’Antiquité et de la Renaissance, a mis en vers tous les tours et détours de l’amour.
Grâce à ce superbe coffret, une belle occasion de renouer avec le fabuliste : l’oeil y badine, l’esprit s’y aiguise et c’est une véritable fête galante que nous offrent les éditions Diane de Selliers.
Le Magazine LiRE, A. C.