La Collection
23.5 × 31 cm 195 €
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275 gravures de Jean-Baptiste Oudry rehaussées à l’aquarelle.
200 motifs floraux en couleurs dessinés par Bachelier.
2 volumes reliés pleine toile sous coffret illustré, 640 pages, 23.5 × 31 cm.
À travers ses dessins vivants et foisonnants de détails, Jean-Baptiste Oudry, xxᵉ peintre du roi Louis XV, propose une fresque admirable de la société de la fin du xᴠɪɪᵉ siècle. Personne n’a su mieux que lui représenter les animaux : le peintre les fait s’animer comme le fabuliste les fait parler. Cet ouvrage reproduit 275 gravures d’Oudry mises en couleurs au xᴠɪɪɪᵉ siècle, en hommage à l’œuvre d’un grand peintre et à celle du plus illustre des fabulistes.
Professeur à l’Académie royale de peinture, Oudry va s’éloigner de sa vocation première de portraitiste qui l’avait rendu célèbre pour se diriger vers la nature morte puis la peinture animalière.
Le très grand succès de sa Chasse au sanglier (1722) lui attire les grâces du public et du roi. C’est dans la nature que son talent prend toute son envergure. Les quelque 245 tableaux qu’il a laissés représentent des animaux plein de vie. Toutes ces bêtes sont justes, qu’elles soient au repos ou en mouvement : les réactions (crainte, affolement, entêtement dans la résistance) comme l’anatomie, le pelage et les plumes, ont une exactitude jusque-là négligée.
Oudry travailla pendant plusieurs années à l’illustration des Fables de La Fontaine, celles-ci étant la source parfaite de son inspiration : les animaux.
De 1729 à 1734, il dessine 275 compositions, s’en servant parfois pour des sujets de décoration ou de tapisserie. Quinze ans après, le sieur Montenault, qui veut « former, sans égard pour aucune dépense » la plus belle édition des Fables, achète à Oudry ses esquisses pour illustrer quatre tomes des Fables. Mais les dessins ne seront pas livrés directement au cuivre ; ils seront retouchés par Nicolas Cochin, lequel dirigera l’équipe des graveurs engagée pour le compte des éditeurs Desaint & Saillant et Durand. Le travail commence en 1751.
Le 27 avril 1755, trois jours avant la mort d’Oudry, le premier tome sort de presse. Il est présenté au roi, qui va encourager et cautionner l’aventure. Entreprise de longue haleine, il faut attendre 1759 pour voir le quatrième et dernier tome de cette édition. Le soin que les mains de l’époque ont porté à la gravure des planches réalisées par Oudry n’est pas étranger à l’excellente qualité de l’ouvrage.
Notre édition reproduit les 275 extraordinaires planches d’Oudry, rehaussées au xᴠɪɪɪᵉ siècle à la gouache et à l’aquarelle sur seulement trois exemplaires, et dont la fantaisie, la vie, la finesse des tons sont un enchantement. Nous y avons associé 200 motifs floraux en couleurs dessinés par le décorateur Nicolas Bachelier, venant en culs-de-lampe. Le talent du décorateur s’est exercé avec beaucoup de liberté et s’accorde élégamment aux illustrations d’Oudry.
La Fontaine met en vers des évocations pittoresques du monde animal, transpositions plaisantes et perspicaces de la société humaine et de ses travers : « Je me sers d’animaux pour instruire les hommes. » Parues initialement en trois recueils successifs de 1668 à 1694, les Fables furent immédiatement saluées par un public fervent de ces petites comédies de mœurs.
La mise en scène d’animaux anthropomorphes permet à La Fontaine de cibler tous les caractères humains. Son style est tout imprégné de classicisme et nous admirons encore aujourd’hui sa belle langue, raffinée et claire. Compréhensibles par tous, elles furent dès leur parution être données à lire et à apprendre aux enfants. Les « moralités » qui concluent chaque fable ont traversé les siècles et chacun les connaît par cœur. Qui n’a jamais dit à un enfant : « Aide-toi, le Ciel t’aidera »… sans forcément savoir qu’il citait la moralité de la fable « Le Charretier embourbé » ?
Notre édition comprend la totalité des 245 fables. Elle permet de relire avec plaisir les fables célèbres et de découvrir celles qui, moins souvent publiées, sont méconnues. La richesse de l’ensemble étonne et ravit, instruit et amuse. Et, en regard de chaque fable, l’illustration d’Oudry devient inséparable du texte tant l’artiste a su pénétrer l’esprit du fabuliste.
Étienne Wolff était membre de l’Académie des sciences et siégea, heureux hasard, à l’Académie française au fauteuil qui fut autrefois celui de La Fontaine. Il met en valeur certains éléments iconographiques récurrents dans les illustrations d’Oudry, offrant au lecteur des clés pour comprendre ces images et également mieux lire le texte. Pour lui : « Trois sujets originaux se distinguent dans l’œuvre gigantesque de Jean-Baptiste Oudry : les animaux, les paysages et les édifices. Malgré la diversité des fables, il a su donner une grande unité à tous les sujets qu’il a présentés. » Sa préface nous apporte ainsi le regard d’un éminent spécialiste de zoologie et d’un amoureux des belles-lettres.
Les estampes colorées d’Oudry devaient orner en 1755 « l’édition la plus parfaite et la plus élégante qui fût », hommage rendu au fabuliste plus d’un demi-siècle après sa mort. Ce superbe ouvrage témoigne d’un talent proche de celui de La Fontaine, une exquise fantaisie ancrée dans le réel.
L’Express, Jean Pierrard
On n’aura pas de ces remords avec l’ouvrage merveilleux que Madame de Selliers offre à nos appétits de papivores blasés : rien moins que l’édition des Fables de Jean de La Fontaine illustrée au xᴠɪɪɪᵉ siècle par Jean-Baptiste Oudry, telle qu’il n’en circule de par ce monde que dix exemplaires.
La Croix, Michel Crépu
Il fallait un peu de folie pour se lancer dans la réédition de la totalité de l’ouvrage, à partir d’un exemplaire de l’original miraculeusement conservé dans toute sa beauté et rehaussé très subtilement à l’aquarelle.
Le Monde
On redécouvre avec un immense plaisir ces fables qui en disent plus long sur l’homme que bien des discours.
Le Quotidien de Paris
Cette somptueuse reproduction de l’édition originale est de ces livres qui se transmettent de génération en génération. Le plus beau des beaux livres. […] Magistral.
Marie-France, Marie-Françoise Hans
Il était une fois un autre éditeur qui, deux siècles plus tard, entreprend de réaliser une nouvelle édition de cet ouvrage, la plus complète possible et la plus fidèle à l’original. Elle paraît aujourd’hui : impression soignée, illustrations subtiles, culs-de-lampe formés de motifs floraux, mise en page délicate. Moralité : si vous n’avez pas les moyens d’acquérir l’édition originale, offrez-vous celle-ci.
Madame Figaro, D. M.
C’est donc un véritable événement dans le domaine du livre d’art que cette réédition parfaitement fidèle […]. Peut-on rêver plus beau cadeau, un cadeau qui, outre son exceptionnelle qualité artistique, permettra de lire ou de relire un des grands chefs-d’œuvre du xᴠɪɪᵉ siècle.
Historama, Roger Duchêne