La Collection
472 pages, 24 × 33 cm 240 €
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185 peintures, aquarelles, lithographies, pastels, dessins.
1 volume broché relié pleine toile sous coffret illustré.
Dans notre édition, 185 œuvres peintes, lithographiées, aquarellées établissent les correspondances multiples qui existent entre l’œuvre phare que constituent Les Fleurs du Mal et la peinture symboliste et décadente. Cette union des arts révèle autant les préoccupations baudelairiennes que celles des artistes visionnaires du xɪxᵉ siècle finissant : la volonté d’exprimer par des images fortes les aspirations et les désillusions d’une génération dont la sensibilité s’exacerbe à la recherche de la vérité.
Un texte précurseur et une esthétique picturale s’adonnent ici à une « danse macabre » magistralement orchestrée, miroir d’un siècle en tourment.
Charles Baudelaire s’affranchit des thèmes de la poésie classique et oriente sa recherche vers des territoires défendus, pour « extraire la Beauté du Mal ». Avec Les Fleurs du Mal le lecteur est confronté au conflit entre le bien et le mal, la laideur et la beauté, la félicité et la douleur.
Quelle esthétique, mieux que celle du symbolisme et de la décadence, exprime pleinement cette tension permanente qui nourrit Les Fleurs du Mal ?
Héritage du second romantisme et première manifestation du symbolisme, la décadence est une esthétique où l’étrange et l’artificiel s’unissent afin de créer un langage pictural nouveau, en réaction aux viles préoccupations d’une bourgeoisie en pleine expansion.
De la décadence naît le symbolisme, art de la suggestion, de l’analogie et de la métaphore, au sein duquel poètes et artistes expriment leurs obsessions les plus profondes : la solitude, la mélancolie, le mysticisme, la sensualité, le rêve, l’étrange, le morbide.
Invitation à la relecture d’une œuvre majeure de la littérature, ce livre consacre l’influence déterminante des Fleurs du Mal sur les artistes.
Les 164 poèmes de notre édition sont ainsi placés en résonance harmonique avec 185 œuvres symbolistes et décadentes de 85 artistes de la seconde moitié du xɪxᵉ siècle.
Le choix de ces œuvres souligne les « correspondances », terme éminemment baudelairien, entre deux univers, le poétique et le pictural, qui se renvoient l’un à l’autre dans un jeu complexe et subtil de miroirs aux reflets infinis.
Les Belges Félicien Rops, Léon Spilliaert, James Ensor, Jean Delville ; les Autrichiens Alfred Kubin et Gustave Klimt ; le Norvégien Edvard Munch ; les Français Odilon Redon et Gustave Moreau, mais aussi Delacroix, Courbet, Cézanne, Baudelaire, de Faure, Rodin, Gauguin, Victor Hugo, Bonnard, Carrière, Fantin-Latour, de Feure, Toulouse-Lautrec, Manet ; les Allemands Carlos Schwabe, Arnold Böcklin, Max Klinger ; ainsi que des artistes anglais, polonais et russes. Figurent également quelques œuvres du génie de l’expression plastique noire et brutale, l’Espagnol Francisco de Goya.
Œuvre au contenu moderne mais à la structure classique, Les Fleurs du Mal livrent un portrait de « l’homme moderne avec ses sens aiguisés et vibrants, son esprit douloureusement subtil, son cerveau saturé de tabac, son sang brûlé d’alcool […]. Cette individualité de sensitive, pour ainsi dire, Charles Baudelaire la représente à l’état de type, de héros », selon Paul Verlaine.
Baudelaire dédie la première édition de 1857 à son ami Théophile Gautier qui, dans sa préface à la troisième édition du recueil, soulignera l’inventivité de l’écriture baudelairienne : « Son vers, d’une structure raffinée et savante, d’une concision parfois trop serrée et qui étreint les objets plutôt comme une armure que comme un vêtement, présente à la première lecture une apparence de difficulté et d’obscurité. Cela tient, non pas à un défaut de l’auteur, mais à la nouveauté même des choses qu’il exprime et qui n’ont pas encore été rendues par des moyens littéraires. »
Grand admirateur de Victor Hugo, Baudelaire dédie à celui-ci plusieurs poèmes : « Les Sept Vieillards », « Les Petites Vieilles », « Le Cygne »… Hugo qui apprécie à son tour les vers du jeune poète et compare son écriture à la création d’« un frisson nouveau » : « Vous venez de le prouver. Vos fleurs du mal rayonnent et éblouissent comme des étoiles. Continuez. Je crie bravo de toutes mes forces à votre vigoureux esprit. »
Mais Les Fleurs du Mal furent très violemment attaquées par les critiques littéraires et l’ensemble de la bien-pensance. Dans Le Figaro paraît un article méprisant de Gustave Bourdin : « Ce livre est un hôpital ouvert à toutes les démences, et à toutes les putridités du cœur. […] Rien ne peut justifier un homme de trente ans d’avoir donné la publicité du livre à de pareilles monstruosités. »
Le 17 juillet 1857, deux mois après sa publication, le livre est saisi. Baudelaire reçoit une convocation à paraître dans un procès pour « outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs ». Il est condamné ainsi que ses éditeurs à payer une lourde amende et à retrancher six poèmes du recueil.
Il faudra attendre mai 1949 pour que la Cour de cassation réhabilite Baudelaire et ses éditeurs, les juges de 1857 s’étant, entre autres, attachés à une « interprétation réaliste de ces poèmes, négligeant leur sens symbolique… ».
Jean-David Jumeau-Lafond, historien d’art, spécialiste de la peinture symboliste, analyse dans sa préface la valeur et la portée des Fleurs du Mal sur les bouleversements artistiques et culturels qui marquèrent la fin du xɪxᵉ siècle. Partant de leur ironique réhabilitation un siècle plus tard, il revient, de manière à la fois dynamique et pointue, sur les sentiments et les influences qui déterminèrent la poétique de Baudelaire, en porte-à-faux d’une société bourgeoise et matérialiste. Prophète de l’art moderne, Baudelaire ouvrait la voie à une nouvelle génération artistique, dont l’imaginaire dérivait directement de son esthétique.
La mise en résonance de l’œuvre phare que sont Les Fleurs du Mal avec les 185 œuvres symbolistes et décadentes ici choisies prend tout son sens à la lecture de cette préface : « En ouvrant la porte à une création autonome et libre, porteuse de tous les rêves et de tous les cauchemars de l’âme, le poète avait soulevé le couvercle de la boîte de Pandore et ce sont les visions les plus inimaginables qui s’en étaient échappées, prenant les couleurs infinies et les formes multiples de la pulsion créatrice. »
À la fin de notre édition des Fleurs du Mal, nous publions une notice biographique pour chacun des peintres dont une œuvre est présente dans l’ouvrage, ainsi qu’une chronologie mettant en évidence les rapports de Baudelaire avec les artistes et les hommes de lettres de son époque.
À la fin de notre édition des Fleurs du Mal, nous publions une notice biographique pour chacun des peintres dont une œuvre est présente dans l’ouvrage, ainsi qu’une chronologie mettant en évidence les rapports de Baudelaire avec les artistes et les hommes de lettres de son époque.
La collecte nous permettra de soutenir les frais liés à la réimpression, qui se montent à 26 000 euros pour un tirage de 4 000 exemplaires.
À la fin de notre édition des Fleurs du Mal, nous publions une notice biographique pour chacun des peintres dont une œuvre est présente dans l’ouvrage, ainsi qu’une chronologie mettant en évidence les rapports de Baudelaire avec les artistes et les hommes de lettres de son époque.
En échange de votre participation financière, choisissez quelques vers ou un poème à dédicacer à un être cher. Toutes les dédicaces seront inscrites dans la nouvelle édition imprimée grâce à vous en avril 2017.
« Elle éblouit comme l’Aurore
Et console comme la Nuit »
De Paul à Virginie
« Mon enfant, ma sœur,
Songe à la douceur
D’aller là-bas vivre ensemble ! »
À Marie, mon luxe, calme et volupté
Passionnée de littérature et d’art, Diane de Selliers publie une fois encore l’un des plus aboutis et des plus beaux ouvrages de l’année. […] À chaque page, outre le fait d’être ébloui, on ressent plus intensément la profondeur des textes et la puissance des idées. On ne peut que s’incliner devant cette œuvre d’art.
Le Point, Caroline Tribot
Exceptionnel, cet ouvrage l’est à tous points de vue.
Arts Magazine, Nicolas Michel
Aussi souvent qu’on ait pu lire Les Fleurs du Mal, on les lira différemment dans l’édition qu’en vient d’assurer Diane de Selliers. En regard de chaque poème figure une œuvre peinte, dessinée, lithographiée ou aquarellée – 185 au total –, relevant à quelques exceptions près des courants décadents et symbolistes. Elles éclairent, prolongent les vers du poète, leur font écho, leur donnent visage, leur confèrent des incarnations spectrales et spleenétiques ; elles ne sont jamais redondantes avec eux.
La Libre Belgique, Jacques Franck
Comme à l’accoutumée, l’édition est parfaite, les couleurs splendides et l’introduction de Jean-David Jumeau-Lafond sur Baudelaire, le poète aux « larges yeux », très éclairante.
Paris Match, Jérôme Béglé
« Un ouvrage incroyable et génial de plus à l’actif de l’éditrice Diane de Selliers. Le résultat est un incroyable musée imaginaire où les textes sombres de Baudelaire illuminent des œuvres signées Edvard Munch, Gustave Moreau, Odilon Redon, Félicien Rops, Arnold Böcklin, Armand Rassenfosse, Alfred Kubin, George Frederick Watts, Alfred Stevens, Edward Burne-Jones, Albert Pinkham Ryder, Henri de Toulouse-Lautrec, Carlos Schwabe, Jean Delville, Gustave Courbet, Louis Welden Hawkins, Gaspar David Friedrich et même Francisco de Goya, Henri Fantin-Latour, Pierre-Auguste Renoir ou Auguste Rodin.
Diane de Selliers a mené là un impressionnant travail de recherche axé sur le rapport entre l’idée et la forme. Sans jamais conduire le lecteur amateur d’art dans une voie autre que celle définie par Baudelaire dans ses poèmes. Entre sublimation ou révélation.
Baudelaire après Baudelaire… Un joyau ! »
Art Sud, Carole Fétique
La dimension de l’ensemble est universelle, totalement satisfaisante pour les amoureux des Fleurs du Mal mais aussi pour les amateurs d’œuvres d’art. Nous sommes en dehors du temps au côté de celui qu’André Breton a qualifié de “premier surréaliste” et que Paul Valéry gratifiait de l’appellation de “plus important des poètes”. Ce beau livre […] engendre un bonheur intellectuel et visuel total.
La Montagne, Robert Guinot
Comme toujours, la qualité est au rendez-vous pour ce livre. Centrée sur la seconde moitié du xɪxᵉ siècle, l’iconographie retenue pour cet ouvrage correspond pleinement à l’univers désenchanté de Baudelaire, entre solitude et mélancolie, fantastique et mysticisme, plaisir et sensualité.
L’Œil, Guillaume Morel
Préfacé par Jean-David Jumeau-Lafond (historien d’art, spécialiste de la peinture symboliste), ce très beau livre d’art comporte 480 pages et se présente en un volume sous coffret de luxe illustré. On y retrouve l’intégralité du recueil des Fleurs du Mal (texte de 1861), augmenté des Épaves(1866) et de l’édition posthume (1868), soit 164 poèmes. Cette nouvelle édition est également enrichie d’une biographie des 85 artistes présents dans l’ouvrage, et accompagnée d’une chronologie précisant notamment les liens de Baudelaire avec les artistes et les hommes de lettres de son époque.
Le Journal des enchères, M. Auffret