Les Métamorphoses d’Ovide

illustrées par la peinture baroque

370 peintures et fresques de la fin du xᴠɪᵉ au début du xᴠɪɪɪᵉ siècle.
2 volumes reliés pleine toile sous coffret illustré, 632 pages, 25,5 × 34,6 cm.

9782903656287 2003

En 2003, Prix André-Malraux du livre d’Art.

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Ovide nous conte en 231 histoires les amours des dieux, héros, nymphes et satyres de l’Antiquité grecque et latine. Son style éblouissant s’allie à merveille
à l’exubérance de la peinture baroque.

Le Livre

Jean-Baptiste Borrekens, Apothéose d’Hercule, Musée du Prado, Madrid.
© Museo del Prado, Madrid.

Écrit à l’orée du premier millénaire, ce vaste poème de 12 000 vers raconte l’histoire des dieux, héros, nymphes et satyres de l’Antiquité : 231 histoires d’amour, de désir et de métamorphoses, écrites dans un style éblouissant.

Par son exubérance et sa puissance narrative, la peinture baroque entre en résonance directe avec Les Métamorphoses. Couvrant essentiellement le xᴠɪɪᵉ et le début du xᴠɪɪɪᵉ siècle, 370 œuvres de maîtres, souvent inédites, dialoguent avec le texte.

L'Iconographie

Le baroque s’approprie la mythologie

Même si Savonarole organisait au xᴠɪᵉ siècle des bûchers pour « tableaux païens », la lutte de l’Église catholique contre les dieux de l’Antiquité gréco-romaine n’a jamais été d’une rigueur continue. Ainsi, Les Métamorphoses furent une source iconographique pour les artistes dès le xᴠᵉ siècle.

Mais, au xᴠɪɪᵉ siècle, les dieux païens n’inquiètent plus l’Église, ils appartiennent au monde merveilleux du mythe. Encourager la diffusion des textes antiques est même pour l’Église un moyen de renforcer un de ses éléments fondateurs : la langue latine. Ainsi, l’époque baroque, profondément chrétienne, donne une place extraordinaire à la peinture mythologique. Les artistes s’approprient la mythologie et travaillent sur des sujets directement inspirés d’Ovide

Joachim Wtewael, Les Noces de Pelée et Thétis, Brunswick.
© Herzog Antin Ulrich-Museum, Braunschweig.
Antonio Balestra, La Richesse de la terre, Palazzo Mercantile, Bolzano.
© Camera di Commercio, Industria, Artigianato e Agricoltura di Bolzano Vietata la riproduizione.
370 œuvres d’une beauté émouvante

Les toiles baroques que nous avons choisi de reproduire dialoguent avec le texte grâce à leur exubérance et à leur puissance narrative, nous émeuvent tant elles traduisent les élans du cœur.

À travers un ensemble de 370 œuvres de maîtres, souvent inédites, 180 peintres sont représentés : une centaine d’Italiens parmi lesquels Carrache, Caravage, Guido Reni, Luca Giordano ; une trentaine de Français dont Nicolas Poussin, Simon Vouet, Claude Le Lorrain, Eustache Le Sueur ; une quinzaine de peintres du Nord dont Peter Paul Rubens, Jacob Jordaens ; deux Espagnols, Jusepe Ribera et Francisco de Zurbarán.

Un extrait des Métamorphoses, en exergue, accompagne chaque image et lui donne un éclairage immédiat.

Le Texte

Au cœur de la mythologie gréco-latine

Fantastique réservoir de légendes et de mythes, Les Métamorphoses nous racontent les aventures amoureuses des dieux et leurs subterfuges : Jupiter prend l’apparence d’un taureau pour enlever Europe, foudroyant Sémélé et donnant naissance à Bacchus, Daphné se transforme en laurier pour échapper aux avances d’Apollon, Actéon est métamorphosé en cerf et dévoré par ses chiens parce qu’il a surpris Diane nue, Neptune chevauche les flots, Phaéton incendie l’univers, Persée délivre Andromède, Orphée pleure Eurydice...

Du chaos originel à l’unité du monde

Ovide commence à écrire Les Métamorphoses en l’an 1 avant Jésus-Christ et compose ainsi le plus long poème que nous a légué l’Antiquité, dont les 11996 vers sont divisés en 15 livres. Il place ses 231 histoires mythologiques entre deux grands temps historiques : la création du monde au livre I et le règne d’Auguste au livre XV, pour nous expliquer comment l’univers à partir du chaos est parvenu à réaliser son unité.

L’amour dans toute sa complexité

De la tendre volupté à la lutte désespérée contre un sentiment coupable, de la fidélité à la trahison, de l’amour filial à l’amour incestueux, de l’amour heureux au désir irrépressible, Ovide dresse un répertoire des états d’âme amoureux dans un style époustouflant d’énergie, surprenant de modernité, alternant horreur et humour, merveilleux et sensualité généreuse.

Luca Giordano, Vénus, Adonis et Cupidon, Budapest.
© Szépmüvészeti Museum, Budapest. Photo : András Rázsó.
Giovanni Maria Bottalla, dit il Grechetto, Deucalion et Pyrrha, Rio de Janeiro.
© Museo Nacional Bellas Artes, Rio de Janeiro.
« L’eau et la voix », préface de Roberto Mussapi

Roberto Mussapi est l’une des voix majeures de la poésie contemporaine italienne, très influencé par la culture antique et par le monde romain. Les références à Ovide sont nombreuses autant dans ses poésies que dans sa prose. Ainsi Roberto Mussapi aborde-t-il Les Métamorphoses avec une grande sensibilité : d’une écriture poétique et intelligente, il dévoile la symbolique forte et universelle de quelques grands mythes racontés par Ovide : Écho et Narcisse, Orphée et Eurydice, Deucalion et Pyrrha...

« Plaisir de la lecture, plaisir de la peinture », préface de Pierre Rosenberg

Historien d’art et écrivain, membre de l’Académie française, Pierre Rosenberg traite ici de la réception des grands mythes de l’Antiquité par les artistes français des xᴠɪɪᵉ et xᴠɪɪɪᵉ siècles, et de leurs différentes lectures des Métamorphoses. Il fonde cette étude sur quelques œuvres de Nicolas Poussin, de François Boucher, de Nicolas-Bernard Lépicié et de François Lemoyne.

« Transformations et métamorphoses », préface de Carlo Falciani

Professeur d’histoire de l’art à l’Université américaine de Florence, Carlo Falciani est spécialiste de la peinture du xᴠɪɪᵉ siècle et de l’école de Fontainebleau. Il relate dans sa préface l’influence considérable d’Ovide sur les peintres à l’époque baroque et montre comment les éditions « moralisées » des Métamorphoses ont engendré chez les peintres qui les lisaient des interprétations très variées.

Jan Cossiers, Jupiter et Lycaon, Musée du Prado, Madrid.
© Museo del Prado, Madrid.
Guido Cagnacci, L’Enlèvement d’Europe, Marano di Castenaso.
© Collezione Molinari Pradelli, Castenaso.
La traduction de Georges Lafaye

Elle a été publiée en 1927 par l’Association Guillaume-Budé, et revue en 1992 par Jean-Pierre Néraudau, spécialiste d’Ovide. Cette traduction a été établie d’après le meilleur manuscrit connu, le Marcanius 225 de Florence, qui date du ɪxᵉ siècle, et dont une reproduction photographique avait été faite spécialement pour Georges Lafaye. Nous l’avons choisie pour la poésie et la beauté qui s’en dégagent ainsi que pour sa fidélité à l’esprit d’Ovide.

L’appareil de notes

Nous publions l’intégralité de l’appareil de notes rédigé par Jean-Pierre Néraudau pour l’édition de 1992 parue chez Gallimard. Ces notes, d’une extraordinaire érudition, sont un outil précieux pour la lecture des Métamorphoses : elles nous plongent dans arcanes de la mythologie, rappellent les faits historiques et légendaires, font comprendre les croyances et les superstitions des Grecs et des Romains.

Revue de Presse

Les deux volumes parus chez Diane de Selliers sont voisins de la perfection, et la traduction du texte latin remarquable. Ces Métamorphoses sont un événement qui nous ravit et nous émeut.

Caroline Tribot, Le Point

« Exceptionnel, cet ouvrage l’est à tous points de vue. »

Le Magazine littéraire, Jean-Jacques Brochier

Illustrées par la peinture baroque, ces 231 histoires mythologiques écrites en l’an 1 retrouvent toute leur richesse : érotisme, passion, mystères, légendes... Une œuvre d’art.

Elle, François Baudot

Un chef-d’œuvre de la poésie latine qui parle d’amour, sous toutes ses formes et sans entraves.

Lire, Armelle Godeluck

Par la puissance des compositions et l’éclat des couleurs, les œuvres répondent à l’élan poétique du texte, baroque par l’énergie de l’écriture, l’imbrication des histoires, la multiplication des angles de vue et le goût prononcé pour les effets.

L’Œil, Guillaume Morel

Récompenses

Prix André Malraux, 2003

Diane de Selliers a reçu le prix André-Malraux dans les salons de l’hôtel Le Faubourg à Paris, le 10 décembre 2003, pour ce tire et pour l’ensemble de son œuvre.

Ce prix a été créé en 1997 pour distinguer un ouvrage consacré à l’art qui associe la pertinence d’une écriture littéraire et la qualité d’une iconographie d’exception.

Giovanni Bilivert, Apollon et Daphné, Staatsgalerie, Stuttgart.
© Staatsgalerie, Stuttgart.

Les Métamorphoses d’Ovide

310,00