Le Décaméron de Boccace

illustré par l’auteur et les peintres de son époque

500 œuvres du début de la Renaissance italienne.
1 volume broché sous jaquette, 668 pages, 24.5 × 33 cm

9782903656249 1999

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Drôles, intelligentes, merveilleusement écrites, les 100 nouvelles de Boccace sont illustrées par 30 dessins de l’auteur et 500 œuvres d’art qui éclairent cette superbe comédie humaine et amoureuse.

Le Livre

Vittore Carpaccio, Sainte Ursule quittant son père, National Gallery, Londres.
© The National Gallery, London.

Au lendemain de la peste qui ravage Florence en 1348, alors que l’humanité médite sur « les vices humains et les valeurs », Boccace rédige cent nouvelles d’une liberté remarquable : durant dix jours, sept demoiselles et trois jeunes gens, réfugiés dans la campagne pour éviter l’épidémie, se racontent des histoires où l’amour est dépeint sous toutes ses facettes. Dans cette superbe édition, ce chef-d’œuvre de l’humanisme est illustré par Boccace lui-même et par les plus belles œuvres que Le Décaméron a inspirées aux peintres de son époque.

L'Iconographie

500 œuvres des débuts de la Renaissance

Plus de 500 œuvres d’art en couleurs viennent éclairer notre édition du Décaméron : les illustrations ornant les premières éditions de l’ouvrage, les dessins à la plume et à l’aquarelle de Boccace lui-même, les magnifiques miniatures du manuscrit du Maître de la Cité des dames, conservé au Vatican, et du manuscrit Ceffini, conservé à la Bibliothèque nationale de France, les scènes somptueuses réalisées sur des coffres de mariage et des plateaux d’accouchées.

Et, de Giotto à Botticelli, nous avons sélectionné les plus belles œuvres inspirées par le Décaméron aux peintres de son époque. L’ensemble constitue une fresque culturelle et historique de grande valeur, témoignage des débuts de la Renaissance italienne.

Maître de la Cité des Dames, Miniature d’un manuscrit remis vers 1414 à Jean sans Peur, duc de Bourgogne, Bibliothèque Apostolique Vaticane, Vatican.
© Biblioteca Apostolica Vaticana

Le Texte

Giovanni Toscani, Le Jardin de l’amour, Staatliche Museen, Berlin.
© Staatliche Museen zu Berlin, Preussischer Kulturbesitz Gemäldegalerie (Photographie : Jörg P. Anders).
Le Décaméron, au cœur des passions humaines

Le Décaméron est d’une indiscutable modernité : d’une extrême variété de thèmes, ces nouvelles exaltent le triomphe de l’instinct, la passion de réussir, l’intelligence pratique, dans une société communale et marchande florissante. Sous les apparences de la légèreté, la satire de la société florentine du xɪᴠᵉ siècle transparaît. Boccace a choisi la langue « vulgaire » italienne, et non le latin, pour transmettre son message.

Vittore Carpaccio, Sainte Ursule quittant son père, National Gallery, Londres.
© The National Gallery, London.
100 nouvelles drôles, intelligentes, émouvantes

Écrit entre 1349 et 1351, le texte s’ouvre sur l’évocation historique de la terrible peste de 1348. Pour fuir ce fléau, sept jeunes femmes et trois jeunes gens quittent Florence et se réfugient à la campagne où, pendant dix journées, ils racontent chacun dix nouvelles sur dix thèmes différents : la première journée est à thème libre, la deuxième journée raconte des aventures à fin heureuse, puis viennent les désirs réalisés après une longue attente, les amours malheureuses, le bonheur atteint par des amants après des aventures malheureuses et extraordinaires, les mots d’esprit, les bons tours joués par des femmes à leurs maris et vice-versa, tous les bons tours possibles, un thème libre sur les sujets précédemment évoqués, les actions courtoises et magnanimes.

En guise de conclusion, Boccace s’adresse au lecteur pour défendre son œuvre contre les accusations d’inconvenance qu’il sait qu’on lui adressera.

Introductions par Vittore Branca

« Le Décaméron, comédie humaine et épopée marchande »
Le professeur Vittore Branca fut un éminent spécialiste de Boccace, docteur honoris causa de la Sorbonne. On lui doit le texte de référence en italien du Décaméron.
Son introduction nous précise la structure et la composition du Décaméron, nous éclaire sur l’émergence de la société bourgeoise et marchande qui est au cœur des nouvelles, avec ses passions, ses vices, ses vertus et ses rêves, et met en valeur les fondements idéologiques du passage vers la Renaissance, « à l’automne du Moyen Âge ».

Apollonio di Giovanni (?), Histoire d’Alatiel (?), Musée Correr, Venise.
© Fotoflash-Arte, Venezia.
« Le Décaméron, la narration en paroles et en images »,

Ce second texte introductif de Vittore Branca apporte un éclairage essentiel sur l’importance de l’iconographie du Décaméron. En effet, « aucun autre grand écrivain n’eut autant que Boccace la conviction intime que paroles et images pouvaient s’intégrer et interagir entre elles », et les multiples illustrations de son chef-d’œuvre lui donnèrent raison. Vittore Branca nous fait découvrir les premières illustrations du Décaméron, dont celles de Boccace lui-même, les illustrations de ce texte devenu célèbre dans la Florence du gothique tardif, celles de la fin du Moyen ge en Italie et en Europe, jusqu’aux artistes contemporains : Chagall, De Chirico, Dali...

La traduction

La traduction que nous avons choisie pour cette édition est une œuvre collective de Catherine Guimbard (Sorbonne), Marthe Dozon (Nancy II) et Marc Scialom (Saint-Étienne). Elle a été revue par Christian Bec, professeur à la Sorbonne. Le texte italien de référence en a été la magistrale édition de Vittore Branca : Giovanni Boccacio, Decameron, Turin, Einaudi, 1980. Christian Bec, dans une « Note sur la traduction » en fin d’ouvrage explique les choix qui ont été effectués afin de rendre la magie de l’écriture de Boccace.

Artiste anonyme, Rue principale de Certaldo avec la maison de Boccace, détail de l’Histoire de saint Julie, Église Santi Jacopo e Filippo, Certaldo.
© Jafo Video, Certaldo.
Les annexes

En fin d’ouvrage, nous avons regroupé les « Notes bibliographiques » de Vittore Branca, la « Note sur la traduction » de Christian Bec et les « Notes du Décaméron ».

Revue de Presse

Le chef-d’œuvre de la fin du Moyen ge, illustré par Boccace lui-même, Giotto, Fra Angelico, Botticelli, Carpaccio... Le premier livre féministe. Une réédition époustouflante. Sous les yeux du lecteur ébloui surgit la fresque de cette société fascinante de la fin du Moyen ge en plus de cinq cents illustrations.

Le Figaro Jean-Marie Tasset

Si l’œuvre de Boccace était une cathédrale, la version proposée par Diane de Selliers en serait assurément le plus beau vitrail. Pour sentimentaux, amants éplorés, femmes délaissées ou passionnées, pour amateurs d’histoires cocasses ou de beaux-arts... Bref, pour tous.

Sciences et Avenir, Alex Moix

Malgré ses presque sept siècles, le texte n’a pas pris une ride. Diane de Selliers le met magnifiquement en valeur. Un vrai bonheur de lecture pour cette ode à toutes les femmes.

Point de Vue, Xavier Houssin.

Un magnifique livre d’art et un témoignage de la société florentine du xɪᴠᵉ siècle.

Artistes.

Cent contes et fables coqui­nes, câlines ou tragiques, à déguster dans ce très beau livre toujours jeune à six cent cinquante ans  ! Cent nouvelles réparties sur les dix journées de ce Décaméron : c’est dire si l’on se régale  !

Gala, Laurence Vidal.

L’édition somptueuse de Diane de Selliers fait revivre ce temps. Cette fête qui dure depuis près de sept cents ans et qui n’est pas près de s’éteindre. Un classique, vous dis-je.

Le Nouvel Observateur, Frédéric Vitoux

Où le plaisir des mots le dis­pute au plaisir de l’image.

Lire, Armelle Godeluck.

Drôles, intelligentes et merveilleusement écrites, les cent nouvelles du Décaméron sont à l’origine d’une riche iconographie illustrant la profonde conviction de Boccace : “On ne doit pas accorder moins de liberté à la plume qu’au pinceau du peintre.”

La Provence.

Un livre jubilatoire, doublé d’une explosion d’œuvres d’art exceptionnelles.

L’Express, Christine Laurent

Une fois de plus, Diane de Selliers nous offre un volume sublime, illustré par une centaine de peintres italiens, composé selon une maquette, des polices de caractères, une harmonie des blancs et des marges impeccables. Un vrai travail d’art.

Le Magazine littéraire, Jean-Jacques Brochier

Le Décaméron de Boccace

270,00