La Collection
29 × 27 cm 490 €
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520 peintures et 450 détails en couleurs illustrent les 3 volumes de cette édition.
3 volumes reliés et 1 livret sous coffret, 1312 pages, 25 × 23 cm.
Œuvre considérée comme le premier roman psychologique au monde. Dans le Japon médiéval du xɪᵉ siècle, Murasaki-shikibu raconte les aventures amoureuses et politiques mouvementées du prince Genji le Radieux. Cette plongée exceptionnelle dans l’atmosphère raffinée de la cour impériale est magnifiée par 520 peintures et 450 détails commentés qui illustrent les 3 volumes de cette édition, splendide hommage à la littérature et à l’art japonais.
Après sept années de recherches iconographiques sans précédent et plus de 2 500 peintures recensées, 520 œuvres en couleurs du xɪɪᵉ au xᴠɪɪᵉ siècle parmi les plus remarquables, et pour la plupart inédites en Occident, ont été sélectionnées, ainsi que 450 détails. L’intégralité des plus anciens fragments de rouleaux subsistant du xɪɪᵉ siècle et classés « Trésors nationaux » au Japon sont reproduits dans cette édition.
Des autorisations exceptionnelles nous ont permis de publier des œuvres provenant des collections impériales japonaises, de monastères, de musées privés et nationaux, de fondations et de collections privées à travers le monde entier
Le Dit du Genji connut un tel succès qu’il donna naissance dès le xɪɪᵉ siècle à une catégorie de peintures à part entière, les Genji-e, littéralement les « images du Genji », qui constituent un courant pictural propre, d’une richesse dont on trouve peu d’équivalents dans la peinture profane mondiale. Elles consistent en des illustrations de visages aux traits épurés et de paysages évocateurs. Classés « Trésors nationaux » au Japon, leur valeur est aujourd’hui inestimable.
Rouleaux, pages d’albums, paravents peints en vives couleurs, kakémonos et éventails d’une beauté et d’une finesse inégalables illustrent aussi notre édition, ainsi que la totalité de deux albums d’images et de calligraphies du xᴠɪᵉ et du xᴠɪɪᵉ siècle, et de nombreux fragments des rouleaux d’une œuvre majeure du xᴠɪɪᵉ siècle, surnommée le « Rouleau des Jardins d’or ».
Les Genji-e frappent en premier lieu par leur palette de couleurs chatoyantes. Posées en aplat et utilisées pures, ces couleurs sont parfois rehaussées de motifs méticuleusement dessinés, d’un pinceau alerte ou au contraire plus contraint, parfois d’une infinie délicatesse, selon le goût de l’époque ou la personnalité du peintre. L’impression de richesse et de raffinement qui s’en dégage illustre parfaitement le goût de la cour de Heian autour de l’an mille.
Les Genji-e ont été traitées par des peintres de la cour dépositaires d’une forme de tradition (l’école Tosa), mais aussi par des peintres officiels puisant aussi bien dans la peinture traditionnelle japonaise que dans la peinture chinoise (l’école Kanô).
Toutes ces œuvres sont expliquées et commentées par Estelle Leggeri-Bauer, maître de conférences à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco), spécialiste de la peinture narrative japonaise et des Genji-e (peintures du Genji). Elle a guidé les choix iconographiques et a écrit 500 commentaires qui accompagnent chaque illustration. Elle nous éclaire sur l’aspect pictural et narratif de l’œuvre, la pertinence des rapports entre le texte et l’image, la symbolique, la religion et les coutumes de l’époque. Ses recherches très approfondies confèrent à cet ouvrage une dimension culturelle et artistique tout à fait inédite.
Née aux environs de 973, Murasaki-shikibu écrit Le Dit du Genji entre 1005 et 1013 alors qu’elle est au service de l’impératrice Fujiwara Akiko, vraisemblablement en qualité de préceptrice. Son identité est trouble car le nom sous lequel on la désigne se révèle être un surnom, celui de la jeune Murasaki, l’amour absolu du Prince Genji.
Murasaki-shikibu développe très tôt un goût pour les études littéraires, dont la lecture des classiques chinois, théoriquement interdits au nom de la bienséance aux jeunes filles japonaises. Elle est également connue pour son journal intime et un recueil de poèmes, qui lui a valu d’être considérée comme l’un des trente-six grands poètes de l’époque. Son éditeur fut l’impératrice elle-même, qui fournit l’encre et les pinceaux, commanda des copies et fit confectionner des livres. Elle meurt entre 1014 et 1016.
Chef-d’œuvre de la littérature japonaise, Le Dit du Genji ou Genji monogatari, écrit au début du xɪᵉ siècle relate la vie du prince Genji le Radieux dans l’atmosphère raffinée de la cour impériale de Heian, l’actuelle Kyôto.
Au fil de ses amours, le Genji explore l’univers féminin non dans un esprit de simple conquête mais pour connaître tous les types de femmes et apprécier les qualités de chacune d’entre elles, tant sur le plan moral qu’esthétique. Sa vie tumultueuse lui fera connaître la souffrance de l’exil, la solitude, puis la reconquête du pouvoir.
D’un raffinement extrême, d’une culture inégalable, le Genji façonnera lui-même la femme idéale en élevant une toute jeune fille, presque une enfant, avec laquelle il formera le couple idéal lié par un amour profond que seule la mort séparera. Murasaki-shikibu nous offre à voir la continuité de ces quêtes sentimentales avec Kaoru, le fils du Prince Genji, d’une extrême sensibilité.
Murasaki-shikibu a trouvé les modèles de ses personnages parmi ceux qu’elle côtoyait dans l’atmosphère raffinée de la cour impériale de Heian et les a dépeints avec un extraordinaire souci de l’analyse psychologique. Elle se distingue par sa finesse dans l’observation des sentiments et des comportements, sa sensibilité dans la description des saisons, de l’impermanence des choses et des êtres, ou encore son habileté à construire un récit complexe, peuplé de dizaines de personnages aux destins croisés.
L’époque de Heian est florissante pour ce Japon qui, peu à peu, s’affranchit du joug de son puissant voisin, la Chine. Récit un peu enfantin, conte populaire où se mêlent le merveilleux et le fantastique, le « dit » prend une tournure tout autre sous la plume de Murasaki-shikibu qui bouleverse le genre, tant par sa forme que par son fond.
Le waka, bref poème en trente et une syllabes, est omniprésent à l’époque de Heian, où les concours de poésie sont l’un des divertissements officiels à la cour. Murasaki-shikibu ponctue sa prose de près de huit cents waka, en les prêtant essentiellement aux dialogues de ses personnages. Dans cette culture aux mœurs sensibles et à l’étiquette sévère, on ne peut exprimer trop librement ses sentiments ; aussi l’usage du poème métaphorique permet d’énoncer l’indicible.
Si les aventures galantes du Prince Genji, les intrigues de son entourage, les manigances politiques, servent de fils conducteurs au roman, c’est aussi le cadre qui a permis à Murasaki-shikibu de nous parler du mono no aware, la
« beauté poignante des choses fragiles ». La musique, la peinture et la poésie tiennent une place primordiale, et attirent sans cesse l’attention du lecteur sur l’impermanence de toutes choses en ce monde.
Une des meilleures spécialistes du Genji monogatari, Sano Midori, professeur à l’université Gakushûin, à Tokyo, honore cette édition d’une préface remarquable qui présente l’émergence de ce texte fondateur dans la littérature japonaise et met en valeur sa portée littéraire et artistique durant les siècles qui suivent sa rédaction.
La traduction de René Sieffert (1923-2004) a été publiée pour la première fois en 1988 aux Publications Orientalistes de France. Il s’agit de l’unique traduction française de l’intégralité du texte du Dit du Genji. Elle est reconnue de tous les spécialistes pour la restitution du style élégant et précieux déployé par Murasaki-shikibu.
Un livret de 56 pages au format du livre, inséré dans le coffret, a été conçu pour accompagner le lecteur dans ce voyage à la fois culturel et poétique.
Des résumés des 54 livres du roman reprennent les principales intrigues politiques, sociales et psychologiques du livre.
Des arbres généalogiques représentent les filiations des principaux personnages, favorisant une meilleure compréhension des liens entre les protagonistes.
Une chronologie des deux principaux héros du livre, le Genji (livres 1 à 41) et Kaoru, son fils (livres 42 à 54), souligne les grandes lignes de leur vie et les évolutions de leur carrière et de leur vie affective.
Une liste des personnages principaux accompagnée d’une brève biographie présente les acteurs de ce roman et nous éclaire sur l’organisation sociale et politique à l’époque de Heian.
Des cartes et des plans donnent des informations utiles concernant la ville de Heian (l’actuelle Kyôto) et des régions avoisinantes afin que le lecteur se situe au mieux dans l’espace géographique décrit par l’auteur. Nous avons également reproduit un plan de la capitale, du palais impérial, de la résidence de la sixième avenue (celle des femmes du Genji), ainsi que le schéma d’une maison type de l’époque.
« Le roman du Genji est considéré comme le point culminant de la littérature japonaise. Dans toute l’histoire de la littérature mondiale aucune autre œuvre de fiction ne supporte la comparaison. »
Yasunari Kawabata, prix Nobel de littérature en 1968.
« Un des romans les plus anciens du monde, comparable aux grands classiques occidentaux comme Cervantès ou Balzac. »
Octavio Paz, prix Nobel de littérature en 1990.
« Ce n’est pas que l’œuvre monumentale de Murasaki soit meilleure ou plus mémorable ou encore plus intense que le roman de Cervantès, mais elle est plus complète et la civilisation qu’elle décrit est plus délicate. »
Jorge Luis Borges.
« Le Dit du Genji est un des plus grands classiques au monde, et j’aurais trop à dire sur ce chef-d’œuvre pour pouvoir en dire quoi que ce soit. »
William Butler Yeats, prix Nobel de littérature en 1923.
« Il ne s’est jamais rien écrit de mieux. »
Marguerite Yourcenar.
Le célébrissime Dit du Genji est une fresque fabuleuse qui permet de se glisser dans la cour impériale du Japon médiéval, et c’est surtout le chef-d’œuvre des chefs-d’œuvre, dont Borges a dit qu’il n’avait jamais été égalé.
Lire, André Clavel
Diane de Selliers propose le triptyque le plus impressionnant qui soit : en trois volumes, dans un coffret raffiné, l’intégralité du Dit du Genji, un texte fondateur de la littérature japonaise, le plus ancien roman psychologique du monde, illustré par 520 peintures traditionnelles japonaises. On peut déjà parler de trésor national en matière éditoriale.
Art actuel, Jean-Pierre Frimbois
Estelle Leggeri-Bauer commente le monde pictural qui, telle une fabuleuse musique, accompagne ce texte – voici, mieux qu’un livre, une véritable symphonie de poésie et de couleurs où, pour la première fois, l’époque de l’an mille se déroule sous nos yeux comme si nous y étions.
Le Figaro littéraire, Diane de Margerie
Au-delà du texte, cette performance éditoriale avec ses peintures en grande partie inédites est une vraie anthologie de la peinture japonaise du xɪɪᵉ au xᴠɪɪᵉ siècle. Pour la rassembler, l’éditrice Diane de Selliers a parcouru la planète durant sept ans, écumant musées, monastères, collections privées ou publiques…
Valeurs actuelles, Valérie Collet
Cet ouvrage grandiose, Diane de Selliers et son équipe l’ont construit à la façon d’un jardin japonais, qui reproduit fidèlement la nature, recréant ainsi une beauté aussi pure que naturelle.
L’Éventail, Colombe Vergès
La préface de Sano Midori est l’invitation la plus convaincante qui soit pour entreprendre la lecture au long cours d’un texte fondateur de la littérature japonaise, et les commentaires d’Estelle Leggeri-Bauer dessillent le regard. Comment n’être pas comblé ?
Le Magazine littéraire, Pascal Bonafoux
Le tour de force est d’avoir rêvé un jour et réussi à illustrer chaque pli, repli et scène du roman.
Libération, Michel Temman
On se doit de saluer la réédition de la première traduction en français de cette œuvre par René Sieffert, car, en éclairant le texte de 520 magnifiques illustrations, elle en facilite l’accès.
Le Monde des livres, Philippe Pons
Des épisodes amoureux, familiaux, politiques, qui témoignent d’une introspection psychologique raffinée, d’une extrême délicatesse des sens (la vue, l’ouïe, le goût, le toucher), tout en nous révélant la vie quotidienne de la noblesse de cour.
La Libre Belgique, Jacques Franck
Comment Murasaki-shikibu a-t-elle su, encore une fois, si délicatement explorer la pénombre des âmes (et des corps) alors qu’à la même époque, au plus noir du Moyen Âge, attendaient encore de s’écrire en Europe les robustes romans de chevalerie, les fabliaux et les chansons de geste ?
Le Nouvel Observateur, Frédéric Vitoux
Le Dit du Genji offre la culture de l’empire du Soleil-Levant en ses atours les plus fins et les plus luxuriants… Il est des livres qui résistent à toute tentative d’explication, tant ils s’imposent en majesté, dans leur lumineuse nécessité.
La Voix du Luxembourg, Gaston Carré
Attention : merveille ! C’est donc à une passionnante réflexion sur la représentation que nous convie aussi, luxueusement, Diane de Selliers. Rares sont les éditeurs encore courageusement capables d’entreprises si folles.
Télérama, Nathalie Crom
Diane de Selliers a reçu le 11 mars 2009 une distinction exceptionnelle du ministère de la Culture japonais pour l’édition du Dit du Genji de Murasaki-shikibu illustré par la peinture traditionnelle japonaise xɪɪᵉ au xᴠɪɪᵉ siècle.
L’ouvrage a été récompensé pour son apport au rayonnement international de la littérature et de l’art japonais à l’occasion de la célébration du millénaire du Dit du Genji. L’intégralité du texte, dans la remarquable traduction de René Sieffert est accompagnée de 520 œuvres du xɪɪᵉ au xᴠɪɪᵉ siècle, pour la plupart inédites en Occident, choisies parmi 2 500 peintures recensées à travers le monde entier.
Cinq cents commentaires iconographiques, rédigés par Estelle Leggeri-Bauer, spécialiste de la peinture narrative japonaise, éclairent également le lecteur tout au long du livre sur les rapports entre le texte et l’image, la symbolique, la religion, etc.
Grâce au soutien des musées, des institutions, des monastères et des collectionneurs japonais, cette édition bénéficie d’une notoriété internationale car elle présente pour la première fois l’illustration intégrale du roman et reproduit de nombreuses œuvres totalement inédites provenant du monde entier, dont l’intégralité des plus anciens fragments de rouleaux subsistant du xɪɪᵉ siècle, classés « Trésor national » au Japon.
C’est un grand honneur et une consécration de recevoir une telle reconnaissance pour cet ouvrage monumental qui a nécessité sept années de travail éditorial.
Diane de Selliers a reçu le 3 mars 2009 le Grand prix du jury de La nuit du Livre, pour Le Dit du Genji de Murasaki-shikibu illustré par la peinture traditionnelle japonaise.
Cette édition monumentale, présentée dans la catégorie « livre de référence », a été récompensée pour le caractère exceptionnel de l’iconographie qui accompagne le texte : 520 œuvres du xɪɪᵉ au xᴠɪɪᵉ siècle, pour la plupart inédites en Occident, choisies parmi 2 500 peintures recensées à travers le monde entier. Cinq cents commentaires iconographiques, rédigés par Estelle Leggeri-Bauer, spécialiste de la peinture narrative japonaise, éclairent également le lecteur tout au long du livre sur les rapports entre le texte et l’image, la symbolique, la religion, etc.
Le jury a particulièrement apprécié la qualité d’impression de l’ouvrage fidèle aux couleurs originales des œuvres reproduites d’un raffinement extrême.
Richard Medioni, directeur artistique de la maison d’édition, a été vivement salué pour son immense travail de mise en page des 1 356 pages pour offrir un livre d’une grande élégance et un émerveillement à chaque page.