La Collection
25,5 x 34,6 cm 195 €
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Les 76 panneaux de la tapisserie et 88 détails.
27 miniatures du xɪɪɪᵉ siècle.
1 volume relié illustré, 408 pages, 19 × 26 cm.
Récit mystique et poétique, L’Apocalypse de saint Jean ne cesse de susciter des interrogations et de multiples interprétations. La tapisserie de L’Apocalypse d’Angers illustre en 90 panneaux ces visions prophétiques et offre une magnifique ouverture au texte de Jean. À la splendeur de ce chef-d’œuvre se joint la force du message de Paule Amblard, dont les commentaires invitent le lecteur, pas à pas, à la contemplation et à la méditation.
Chef-d’œuvre du Moyen Âge français, classée monument historique, la tenture de l’Apocalypse d’Angers déroule le fil du texte biblique. Constituée à l’origine de 84 panneaux et 6 grands personnages, elle mesurait 130 mètres de long, 6 mètres de haut, et s’étendait sur une surface de 775 mètres carrés.
La totalité des 68 panneaux complets et des 7 panneaux fragmentaires subsistant est reproduite dans cette édition, ainsi que de nombreux détails qui illustrent avec force et réalisme les paroles prophétiques de l’apôtre.
Nous avons fait le choix de reproduire l’envers de la tapisserie, remis dans le sens de l’endroit, afin de révéler les couleurs de ce somptueux ouvrage. En effet, le spectaculaire envers, mis au jour à l’occasion d’une étude en 1981 alors qu’il était protégé par une doublure, révèle une palette à l’éclat insoupçonné, contrastant fortement avec les tons pastel de l’endroit, fané par le temps. Des jaunes, des bleus, des rouges et des verts, des orange et des roses, lumineux et saisissants de nuances, ont été ainsi miraculeusement préservés.
Conçue selon une technique d’une étonnante modernité, la tapisserie, dont les fils ne sont pas arrêtés par des nœuds mais par une reprise invisible, rend ainsi le dessin des deux faces identique. Par ce choix de reproduire les couleurs d’origine, le livre restitue fidèlement la splendeur du chef-d’œuvre d’Angers.
La tapisserie d’Angers n’a pas toujours joui du prestige qu’elle connaît aujourd’hui. Endommagée pendant la Révolution, elle a été amputée de scènes entières et de plusieurs fragments. L’Apocalypse d’Angers offre ainsi une vision grandiose mais incomplète du texte de Jean. Nous avons choisi de combler les manques par vingt-sept miniatures de manuscrits anglo-normands dont Hennequin de Bruges s’est inspiré. L’œuvre retrouve ainsi sa linéarité originelle.
Après la disparition du Christ, les apôtres se séparent et entreprennent d’évangéliser les peuples. Les chrétiens attendent alors le second avènement du Christ annoncé dans les Évangiles: « Alors on verra le Fils de l’homme venant sur une nuée avec puissance et une grande gloire. » (Luc 21, 27).
À la fin du Ier siècle de notre ère, les martyrs se multiplient, le temple de Jérusalem est détruit sous le règne de Vespasien, et les persécutions religieuses et politiques s’intensifient. Pourtant, le retour tant espéré se fait attendre, tandis que la foi de certains fidèles s’affaiblit.
L’empereur romain Domitien, redoutant l’influence grandissante de l’apôtre et évangéliste Jean, ordonne son exil à Patmos. Jean connaît là des visions prophétiques et se voit révéler sa mission: écrire ses visions afin de les transmettre. Il s’adresse aux hommes, égarés, menacés par de nombreuses épreuves et dont les repères s’effondrent. Après des souffrances amères, Jean prophétise le renouveau de l’Homme.
L’Agneau de Dieu, les quatre cavaliers de l’Apocalypse, la Prostituée de Babylone, les sept fléaux des sept coupes, la Jérusalem céleste sont décrits par Jean dans un langage allégorique et mystérieux, caractéristique des prophéties. Mais, loin d’annoncer la destruction et la fin du monde, l’Apocalypse est un message d’espoir, une invitation à rester fidèle à ses croyances.
Originellement destinée aux sept Églises nommées dans le prologue: Éphèse, Smyrne, Pergame, Thyatire, Sardes, Philadelphie et Laodicée, l’Apocalypse est rapidement diffusée dans toute l’Asie mineure.
Il faudra cependant attendre l’année 382 pour que cette œuvre, message d’espoir autant que mise en garde contre l’affaiblissement de la foi, soit reconnue comme un livre canonique par le concile convoqué par le pape Damase à Rome.
Paule Amblard, historienne de l’art, spécialiste de la symbolique chrétienne médiévale, rappelle dans son introduction le contexte dans lequel Jean écrit l’Apocalypse. Cet éclairage permet au lecteur de mieux appréhender le texte sur lequel se referme symboliquement le Nouveau Testament.
Elle entraîne aussi le lecteur sur la trace passionnante de l’histoire de la tapisserie d’Angers, aujourd’hui somptueusement exposée dans une galerie du château d’Angers spécialement aménagée à cet effet. Enfin, par la grâce de son étude, Paule Amblard chemine aux côtés de saint Jean et d’Hennequin de Bruges. Elle livre avec sincérité et émotion sa propre lecture de l’Apocalypse.
Écrits dans différentes langues, les livres de la Bible ont fait l’objet de nombreuses traductions en grec, en latin puis en français. Aujourd’hui, les catholiques reconnaissent différentes traductions: la Bible de Jérusalem c’est-à-dire la traduction œcuménique de la Bible, la Bible de Chouraqui, la Bible d’Osty, et celle publiée par Bayard en 2001.
En dépit du caractère novateur de certaines de ces versions, la traduction de l’École biblique de Jérusalem est la traduction de référence. Les citations de la Bible qui viennent illustrer le texte de Paule Amblard sont tirées de celle-ci, sauf en ce qui concerne Le Cantique des cantiques pour lequel nous avons préféré la traduction d’André Chouraqui, plus sensuelle et plus émouvante.
Par ailleurs, certaines citations ont été choisies dans la Bible d’André Chouraqui, lorsque les nuances de sa traduction donnaient un autre regard et un autre élan aux versets.
Paule Amblard décrit avec précision les différentes scènes de la tapisserie d’Angers et éclaire la signification de certains symboles. Pour l’artiste du xɪᴠᵉ siècle Hennequin de Bruges, il n’était pas question de faire l’exégèse du texte biblique mais de traduire en images les versets les plus forts.
Fidèle à cette approche, Paule Amblard éclaire le rapport entre le livre de saint Jean et la tapisserie sans pour autant chercher à en percer tous les mystères. Elle nous invite à réfléchir aux résonances de ces deux œuvres pour les chrétiens du Moyen Âge et le lecteur d’aujourd’hui. Son approche personnelle de l’Apocalypse éveille notre regard et notre esprit sans jamais les contraindre à adopter un point de vue figé. Elle nous apporte un éclairage exceptionnel sur le message profond du texte de l’Apocalypse à travers les nombreux symboles représentés dans la tapisserie d’Angers.
Si « Apocalypse » signifie en grec « Révélation », ce somptueux ouvrage permet bel et bien un parcours spirituel à travers des images symboliques ou réalistes toujours saisissantes de violence, de tendresse ou de grâce.
Télérama, Fabienne Pascaud
Avec ses couleurs éclatantes, accordées en duos sonores – rouge et bleu, jaune et vert –, la tapisserie d’Angers, riche de 67 scènes, rayonne, page après page. L’éditrice Diane de Selliers a eu l’idée de déployer cet immense chef-d’œuvre de la fin du Moyen-Âge, non pas à l’endroit, dans ces tons un peu fanés que les visiteurs peuvent admirer au château des ducs d’Anjou, mais sur son revers, […] dans sa fraîcheur originelle.
La Croix, Sabine Gignoux
Ce beau livre nous donne à la fois à lire un texte, à contempler une œuvre, à comprendre une révélation et à cheminer en soi.
Le Monde des religions, Leili Anvar
C’est un livre magnifique où la splendeur du texte de saint Jean est servie par la beauté de la tapisserie d’Angers, la force des multiples symboles qu’elle recèle mais aussi par l’érudition et la langue élégante des commentaires de Paule Amblard.
L’Homme nouveau, Philippe Maxence
Les amateurs d’art et de spiritualité chemineront avec émotion dans cet univers coloré, inquiétant et magnifique.
Paris Match, François Lestavel
L’équipe éditoriale a eu recours à une astuce consistant à reproduire l’envers de la tapisserie, dont les couleurs ont été mieux conservées. Une riche idée qui révèle, dans tout son éclat, une œuvre magistrale à la portée mystique et emblématique.
Le Journal des arts, Daphné Bétard
Les tremblements de terre sont là, le feu, les éclairs, mais dans le remous même, en plein cœur de la foudre et du chaos, on entend des battements d’ailes, la mer a la transparence du cristal, on voit passer un cheval blanc, des messagers montent vers le soleil.
Le Figaro littéraire, Yann Moix
Les plus belles séquences sont ici présentées avec une qualité éditoriale rare. Zoom, parfait rendu des couleurs, intensité des commentaires, rien n’est laissé au hasard.
La Vie, Jean Mercier
Paule Amblard tisse l’interprétation biblique et la représentation artistique dans un très beau livre. Un véritable objet d’art pour les passionnés.
Pèlerin Magazine, Christophe Henning
Ce qui est livré ici à notre admiration, c’est ainsi presque exactement ce qu’avaient imaginé le peintre et les tisseurs médiévaux, préservé de l’usure du temps, oserait-on dire miraculeusement ?
Religions et histoire, Virginie Lerot
Dans l’alliance du texte sacré d’origine de saint Jean, du chef-d’œuvre angevin conservé au château d’Angers et du commentaire de Paule Amblard, le lecteur chemine pour découvrir le message d’espoir et de plénitude spirituelle.
Ouest France, Marie-Caroline de Saint Jean
« Les éditions Diane de Selliers ont réalisé un monument de beauté, de réalité ; ses pages renferment une écriture qui fait resurgir la Vérité après des millions d’années… Où va l’homme ? ».
Le Petit Journal, éditions Comminges, Jacques De Bono-Scotto
« Que l’ont soit amateur d’art ou lecteur en quête de spiritualité, le nouvel ouvrage des éditions Diane de Selliers ravira aussi bien les yeux que l’esprit ».
Aleteia, Caroline Becker