nouveauté - à paraître

Les Contemplations de Victor Hugo

illustrées par les débuts de la photographie

90 poèmes choisis des Contemplations de Victor Hugo.
Introductions de Florence Naugrette et de Hélène Orain Pascali.
120 photographies réalisées entre 1826 et 1910.
Notices des poèmes et notices biographiques des 85 photographes.
Glossaire des techniques photographiques.

9782364371491 | 2025

CE LIVRE EST EN PRÉCOMMANDE, IL SERA LIVRÉ À PARTIR DU 23 octobre 2025

La Collection

1 volume relié sous coffret.
24,5 × 33 cm, 288 pages
230 

Disponible le 23 octobre 2025

Tirage de tête

1 volume relié sous coffret.
24,5 × 33 cm, 288 pages
450 

Disponible le 23 octobre 2025

Le chef-d’œuvre de Victor Hugo et les débuts de la photographie (1826-1910) réunis dans un livre, un projet artistique que nourrissait le poète enfin réalisé.

Victor Hugo, « l’homme siècle », compose Les Contemplations en exil. Ce chef-d’oeuvre publié en 1856 révèle l’itinéraire spirituel et intellectuel de l’écrivain : « C’est une âme qui se raconte. » Marqué par le deuil de sa fille Léopoldine, morte noyée à 19 ans, le poète embrasse dans ce recueil les thèmes qui lui sont chers : exaltation de la nature et du sentiment amoureux, réflexions sur la liberté et la justice sociale, méditations sur la condition humaine et le divin, entre affliction de l’âme et espérance.

Le livre

Victor Hugo

Un destin littéraire

Victor Hugo (1802-1885) écrit ses premiers poèmes à l’âge de quinze ans, manifestant son souhait de devenir « Châteaubriand ou rien ». Après de brillantes études au cours desquelles il se distingue dans des concours lyriques, il crée en 1819, avec ses frères Abel et Eugène, le journal d’opinion royaliste Le Conservateur littéraire, et publie ses premières Odes, qui lui valent une pension du roi Louis- Philippe.

En 1822, il se marie avec Adèle Foucher, son amour d’enfance. Le couple aura cinq enfants : Léopold, qui meurt avant d’atteindre trois mois, puis Léopoldine, Charles, François-Victor et Adèle. Le jeune Victor Hugo publie quelques romans – Han d’Island en 1823, Bug-Jargal en 1825 – et devient chef de file du mouvement romantique. Dans la préface de Cromwell, en 1827, il établit les grands principes du drame romantique, qu’il met en oeuvre dans Hernani en 1830. La pièce, en rupture avec le classicisme,
fait scandale au Théâtre-Français.

La décennie 1830, couronnée par son élection à l’Académie française en 1839, est marquée par le succès immédiat de Notre-Dame de Paris en 1831 et par la création de plusieurs drames : Le roi s’amuse en 1832, interdit dès le lendemain de la première pour ses critiques non déguisées contre la monarchie, ou Ruy Blas en 1838.
Lors d’une répétition pour la pièce Lucrèce Borgia en 1833, Hugo rencontre Juliette Drouet, qui incarne la princesse Negroni, et dont il tombe fou amoureux.
Elle devient sa maîtresse, son âme soeur et restera une compagne fidèle dans l’exil. Cette relation extraconjugale durera jusqu’à la mort de Juliette en 1883

La rupture du deuil et de l’exil

Le 4 septembre 1843, un drame bouleverse la vie de la famille Hugo : Léopoldine, âgée de dix-neuf ans et mariée depuis quelques mois à Charles Vacquerie, se noie dans la Seine lors d’un accident de barque. Son mari, en tentant de la sauver, meurt avec elle. La tragédie plonge le poète dans une profonde détresse. Pendant huit ans, il ne publie rien, mais écrit les premiers poèmes des Contemplations et les premières pages de ce qui deviendra Les Misérables.

Défenseur de la justice et de la liberté, le poète a été pair de France en 1845, puis député après la révolution de février 1848, avant de s’engager dans la résistance contre l’empereur Napoléon III, après le coup d’État du 2 décembre 1851. Recherché par la police, il fuit à Bruxelles et doit son salut à Juliette Drouet, qui lui procure de faux papiers
et le rejoint quelques jours plus tard avec sa malle remplie de manuscrits. Devenu indésirable en Belgique à la suite de la publication du pamphlet Napoléon le Petit, il poursuit son exil à Jersey sous protection britannique.

La famille au complet vit à Marine-Terrace de 1852 à 1856. Expulsé pour avoir exprimé des critiques à l’égard de la reine Victoria, Hugo rejoint l’île voisine de Guernesey. Avec la somme perçue grâce au succès des Contemplations, Victor Hugo y fait l’acquisition de Hauteville House.

Dans cette maison face à la mer, il travaille à ses plus grands ouvrages, La Légende des siècles (1859), Les Misérables (1862) ou encore Les Travailleurs de la mer (1862).

Je ne vois que l’abîme, et la mer, et les cieux,
Et les nuages noirs qui vont silencieux ;
Mon toit, la nuit, frissonne, et l’ouragan le mêle
Aux souffles effrénés de l’onde et de la grêle.
« Écrit en 1855 », Jersey, janvier 1855.

Après l’exil : un poète monument

À la suite de la capitulation de Napoléon III en 1870, Victor Hugo fait un retour triomphal en France. Il s’engage à nouveau en politique, milite pour l’amnistie des communards et est élu sénateur en 1876. La même année commence la publication en volumes d’Actes et paroles, qui transcrivent ses discours à l’Assemblée. Ses petits-enfants, Jeanne et
Georges, pour qui il éprouve une profonde affection, lui inspirent le recueil L’Art d’être grand-père (1877).

Victor Hugo meurt le 22 mai 1885, à l’âge de 83 ans. Le cortège qui accompagne son corps au Panthéon, où il est inhumé, rassemble 2 millions de personnes.

Nous regardons trembler l’ombre indéterminée.
Nous sommes accoudés sur notre destinée,
L’oeil fixe et l’esprit frémissant.
« Ô gouffre !… », Marine-Terrace, septembre 1853.

Les Contemplations

C’est en exil que Victor Hugo compose la majeure partie des Contemplations, recueil monumental qui paraît en Belgique puis en France en 1856. Après Châtiments, publié en 1853, le poète s’engage dans un nouvel ouvrage. Les deux recueils sont conçus comme un diptyque : après la fureur et la satire adressées à l’empereur Napoléon III, Les Contemplations renouent avec le ton intime des premiers poèmes de Hugo. Dans un lyrisme traversé par le deuil et l’espérance, la voix du poète exilé s’élève en prophète du siècle.

« Après les deuils, les honneurs, les humiliations, les
luttes et l’exil, le temps est au recueillement, à
l’estimation des choses qui comptent et à l’examen
des mystères du monde dans le repli de l’île
et l’intimité des proches. »
Florence Naugrette,
extrait de l’introduction aux poèmes des Contemplations

Divisées en deux volumes, « Autrefois » et « Aujourd’hui », comprenant chacun trois livres, Les Contemplations sont un monument littéraire, conçu comme une autobiographie poétique : « Vingt-cinq années sont dans ces deux volumes », écrit Victor Hugo dans sa préface. L’enchaînement des livres révèle l’itinéraire spirituel et intellectuel du poète, de la légèreté de ses émois d’adolescents aux combats pour les droits des miséreux, des deuils qui ont émaillé sa vie à une forme de sérénité retrouvée dans le divin. « Cela commence par un sourire, continue par un sanglot, et finit par un bruit du clairon dans l’abîme. » (préface de l’édition de 1856.)

Le premier volume, « Autrefois », exalte la beauté de la nature, la force de la jeunesse et du sentiment amoureux. La thématique amoureuse est omniprésente dans les deux premiers livres « Aurore » et « L’Âme en fleur », où le poète fait du lecteur le confident et témoin de ses amours naissantes.

Je ne savais que lui dire ;
Je la suivais dans le bois,
La voyant parfois sourire.
Et soupirer quelquefois.
« Vieille chanson du jeune temps », Paris, juin 1831.

Dans les deux derniers livres, après la douleur et la sidération des premiers temps, le poète s’absorbe dans ses méditations. « En marche » est nourri par la quête du sublime dans le quotidien, les promenades à Jersey et les amis restés proches dans l’exil :

Vous qui l’avez suivi dans ce brouillard qu’épanche
Sur le roc, sur la vague et sur l’écume blanche,
La profonde tempête aux souffles inconnus,
Recevez, dans la nuit où vous êtes venus,
Ô chers êtres ! coeurs vrais, lierres de ses décombres,
La bénédiction de tous ces déserts sombres !
« À vous qui êtes là », Marine-Terrace, janvier 1855.

Le dernier livre, « Au bord de l’infini », développe ce que Florence Naugrette qualifie de « cosmogonie du Voyant ». Habité par le mystère du divin, le poète-prophète affirme sa foi et sa confiance en une élévation spirituelle, des ténèbres à la lumière.

Le jour plonge au plus noir du gouffre, et va chercher
L’ombre, et la baise au front sous l’eau sombre
[et hagarde.
Tout est doux, calme, heureux, apaisé ; Dieu regarde.
« Éclaircie », Marine-Terrace, juillet 1855.

Hugo clôt solennellement Les Contemplations avec le long poème « À celle qui est restée en France », un « ultime credo qui ramène au deuil initial de l’enfant » (Florence Naugrette). L’évocation finale de sa fille Léopoldine, dont la tombe est à Villequier en Normandie, scelle le recueil dans une conclusion à la fois grave et lumineuse.

Ce livre où vit mon âme, espoir, deuil, rêve, effroi,
Ce livre qui contient le spectre de ma vie,
Mes angoisses, mon aube, hélas ! de pleurs suivie,
L’ombre et son ouragan, la rose et son pistil,
Ce livre azuré, triste, orageux, d’où sort-il ?
Depuis quatre ans, j’habite un tourbillon d’écume ;
Ce livre en a jailli. Dieu dictait, j’écrivais ;
Car je suis paille au vent : Va ! dit l’esprit. Je vais.
« À celle qui est restée en France », Guernesey, 2 novembre 1855.

Le troisième livre, « Les Luttes et les rêves », entremêle des réflexions sur la liberté et la justice sociale, faisant écho aux combats de l’auteur contre la misère et la peine de mort. Le poète donne ainsi la parole à un arbre, qui refuse de devenir gibet, pour exprimer son opposition à la peine de mort :

Va-t’en, bourreau ! va-t’en, juge ! fuyez, démons !
Je suis l’arbre des bois, je suis l’arbre des monts ;
Je porte les fruits mûrs, j’abrite les pervenches ;
Laissez-moi ma racine et laissez-moi mes branches !
« La nature », janvier 1843.

Victor Hugo inaugure le second volume « Aujourd’hui » avec « Pauca meæ », le livre le plus connu du recueil, marqué par la douleur du deuil de Léopoldine : il crie la révolte d’un père et la cruauté du destin ou évoque tendrement le souvenir des jours heureux passés en famille.

C’était l’enfant de mon aurore,
Et mon étoile du matin !
« Quand nous habitions tous ensemble… »,
Villequier, 4 septembre 1844.

L’iconographie

Victor Hugo et la photographie

Victor Hugo prend très tôt la mesure de l’importance de la photographie et s’émerveille de ces images qu’il dit « peintes par le soleil ». Bien qu’il ne pratique pas lui-même, il fait installer un atelier dans la serre de Marine-Terrace, la maison qu’il occupe à Jersey entre 1852 et 1856. Dans ce prolifique « atelier de Jersey », son fils Charles Hugo et son ami Auguste Vacquerie réalisent un corpus d’environ 350 clichés, captant des moments d’exil, des portraits des proches de la famille ou encore des nombreux proscrits français réfugiés sur l’île. Certains paysages photographiés l’inspirent pour ses dessins à l’encre. Le poète lui-même se met en scène, sous l’objectif de son fils, prenant la pose face à la mer ou sur le rocher des Proscrits.
La présence de tirages dans les collections de la Maison Victor Hugo permet de mesurer l’intérêt du poète pour le médium : il se lie d’amitié avec plusieurs photographes, dont Nadar, et conserve un grand nombre de tirages, parmi lesquels une marine de Gustave Le Gray, reproduite dans cette édition. Julia Margaret Cameron lui fait quant à elle parvenir un portfolio d’une trentaine de ses œuvres, qu’il conserve dans la malle abritant ses propres manuscrits.

Victor Hugo proposa à son éditeur Hetzel d’accompagner de photographies ses œuvres politiques, Napoléon le Petit et Châtiments, et de publier un album sur Jersey et les îles de la Manche, rassemblant photographies et poèmes. Pour des raisons politiques et financières, aucun de ces projets ne vit le jour, mais ils témoignent de l’enthousiasme du poète pour la photographie et de sa volonté de combiner ce nouveau langage visuel avec l’écriture, dans une recherche poétique renouvelée. Des exemplaires des Contemplations entre les pages desquels des photographies ont été glissées, sont également connus : les collections de la Maison Victor Hugo conservent notamment l’exemplaire ayant appartenu à Mme Hugo, agrémenté de 34 photographies. Les rapprochements, vraisemblablement opérés sous le regard de Victor Hugo, font écho aux poèmes de manière plus ou moins directe : certains choix constituent une suggestion, enrichissant par l’image le spectre des interprétations littéraires.
Ce livre des Éditions Diane de Selliers s’inscrit dans cette même dynamique poétique, accomplissant le projet que Victor Hugo rêvait de réaliser.

Dans son introduction « Comme un album », Florence Naugrette associe le recueil à un album de photographies : elle nous révèle que les poèmes des Contemplations sont autant d’images fixes en noir et blanc. Les paysages, les scènes, les personnages évoqués appellent des images mentales qui sont comme des photographies. Victor Hugo évoque sans cesse le noir et le blanc : la neige, le ciel de nuit, la colombe, le marbre, le gouffre. Le flou et le net apparaissent quant à eux dans les brumes et les tourbillons d’écume, le clair midi rayonnant ou le dur chemin blanchi par l’hiver.

La structure même du recueil s’apparente à celle d’un album, dessinant l’itinéraire du poète : chaque poème est légendé d’une date et d’un lieu — que l’on sait fictifs —, choisis par Victor Hugo comme autant d’étapes d’un voyage intime. Le lecteur, feuilletant cet album de souvenirs, fait, sur les pas de Victor Hugo, un voyage à travers la vie du poète, ses souvenirs, ses amours, sa piété parternelle, ses deuils, ses combats, ses pensées, ses doutes, son désespoir, sa foi, sa quête métaphysique, son espérance.

« De l’album en général, et de la photographie en particulier, Les Contemplations empruntent l’esthétique, et l’éthique : retrouver l’enfance, réunir les siens, garder le contact avec les morts, pratiquer la conversation, se souvenir des belles choses, suspendre l’instant, s’émerveiller, chercher le sens, laisser advenir en soi le phénomène, écouter la nature, épouser l’expérience, se tenir droit, cultiver la reconnaissance et l’offrir en partage. »
Florence Naugrette, extrait de l’introduction aux Contemplations

Les débuts de la photographie, de 1826 au tournant du XXe siècle

La naissance d’un médium

Le 19 août 1839, Louis Daguerre présente le daguerréotype devant l’Académie des sciences et celle des Beaux-Arts réunies ; cette date marque traditionnellement la naissance de la photographie. Pourtant, Nicéphore Niépce s’était intéressé le premier à la possibilité de reproduire le réel par un processus photosensible : après de longues années d’expérimentation, il réalise en 1826 ou 1827 ce que l’on considère comme le premier cliché connu, une image sur une plaque de métal obtenue grâce à une prise de vue qui a duré plus de huit heures, et dont les contours sont aujourd’hui difficilement perceptibles.
Conscient des limites de son invention, il s’associe avec l’homme d’affaires et décorateur Louis Daguerre. Ce dernier poursuit les recherches après le décès de Niépce en 1833. Il améliore considérablement le procédé et réduit le temps de pose à quelques minutes. Avec le soutien de François Arago – physicien et futur ministre –, Daguerre fait breveter son invention et convainc l’État français d’en soutenir la diffusion. D’autres scientifiques s’intéressent au même moment à la question de la reproductibilité du réel et inventent de nouveaux procédés : c’est le cas du Britannique William Henry Fox Talbot, qui invente le négatif sur papier dans les années 1830. Un peu plus tard, en 1851, la technique du collodion humide, une substance sensible appliquée sur une plaque de verre, apparaît en Angleterre. Moins coûteuse et extrêmement précise, elle ouvre la pratique à de nouveaux cercles d’amateurs et de professionnels.

Au cours de ces décennies d’expérimentation, de nouvelles techniques se développent et se côtoient selon les préférences des photographes. Au fil des innovations
techniques, qui permettent de réduire le temps d’exposition tout en améliorant la sensibilité et la netteté, la photographie devient synonyme de modernité.

Le tournant des années 1880 et du pictorialisme

Les premiers photographes, dits « primitifs », s’engagent dans les années 1850 à 1870 pour faire reconnaître la photographie comme un art, au même titre que la peinture.
Certains d’entre eux, comme Gustave Le Gray, ont reçu une formation artistique et appliquent au sujet, au cadrage et au traitement de la lumière les principes esthétiques
de la peinture.
La décennie 1880 est marquée par la naissance de la photographie instantanée, qui révolutionne les usages et permet à un nouveau profil d’amateur de s’emparer du médium. En opposition à ce nouveau phénomène, plusieurs photographes font valoir leur regard, leur dextérité manuelle et leur connaissance de l’histoire de l’art : c’est la naissance du mouvement pictorialiste.

Deux grandes figures, Peter Henry Emerson en Grande-Bretagne et Alfred Stieglitz aux États-Unis, incarnent des modèles pour une nouvelle génération en quête de rupture.
Cherchant à faire reconnaître la valeur artistique de la photographie, les pictorialistes adoptent successivement des esthétiques proches du naturalisme, de l’impressionnisme et du symbolisme. Ils rejettent l’injonction à la netteté et à l’objectivité et valorisent les interventions manuelles pratiquées sur les tirages.

Dès la première décennie du XXe siècle, de plus en plus de photographes s’éloignent du mouvement et pratiquent une photographie « pure », sans retouche. Alfred Stieglitz
s’affranchit lui aussi du pictorialisme et compose des images annonciatrices du modernisme, revendiquant la possibilité de faire de la photographie une discipline artistique
indépendante des autres arts.

Une somme inégalée sur l’histoire des débuts de la photographie

Cette édition est le fruit de trois ans de recherches au cours desquelles nous avons dressé un panorama des collections privées et publiques en Europe et aux États-Unis et rassemblé un corpus de plusieurs milliers de photographies.
L’ouvrage rassemble des oeuvres issues notamment des collections du musée d’Orsay, de la Société française de photographie, du Metropolitan Museum of Art, du Victoria & Albert Museum et de fonds privés. Cent vingt oeuvres de quatre-vingt-cinq photographes, tous présentés dans des notices biographiques, sont reproduites dans ce livre, qui constitue une somme inégalée sur l’histoire des débuts de la photographie.

Alfred Angot (1848-1924)
Thomas Anna (1829-1887)
James Craig Annan (1864-1946)
Camille d’Arnaud (dates inconnues)
Eugène Atget (1857-1927)
Anna Atkins (1799-1871)
Charles Aubry (1811-1877)
Edmond Bacot (1814-1875)
George N. Barnard (1819-1902)
Maurice Bauchond (1877-1941)
Hippolyte Bayard (1801-1887)
W. A. Bentley (1865-1931)
Auguste Bertsch (1813-1870)
Geoffrey Bevington (1838-1872)
Alfred H. Binden (1837-1892)
Louis-Auguste Bisson (1814-1876)
Auguste Rosalie Bisson (1826-1900)
Désiré Blanquart-Évrard (1802-1872)
Félix Bonfils (1831-1885)
H. N. Cady (1827-1898)
Julia Margaret Cameron (1815-1879)
Alfred Capel-Cure (1826-1896)
Lewis Carroll (1832-1898)
Louis Catat (1859-1933)
Sir William Crookes (1832-1919)
Arthur da Cunha (1864-1913)
Louis Daguerre (1787-1851)
George Davison (1854-1930)
Frederick Holland Day (1864-1933)
Robert Demachy (1859-1936)
Théodule Devéria (1831-1871)
John William Draper (1811-1882)
Louis-Émile Durandelle (1839-1917)
Eugène Durieu (1800-1874)
Sarah Jane Eddy (1851-1945)
Peter Henry Emerson (1856-1936)
Frederick H. Evans (1853-1943)
Roger Fenton (1819-1869)
Louis Fleckenstein (1866-1943)
Joseph Philibert Girault de Prangey (1804-1892)
John Beasley Greene (1832-1856)
Clementina Hawarden (1822-1865)
Hugo Henneberg (1863-1918)
Paul Henry (1848-1905)
Prosper Henry (1849-1903)

Charles Hugo (1826-1871)
Louis Adolphe Humbert de Molard (1800-1874)
Gertrude Käsebier (1852-1934)
Joseph T. Keiley (1869-1914)
Benjamin West Kilburn (1827-1909)
Edward Kilburn (1830-1884)
Heinrich Kühn (1866-1944)
Eugène Le Dien (1817-1865)
Gustave Le Gray (1820-1884)
Charles Alexandre Leballeur-Villiers (1815-1870)
Edmond Lebel (1834-1908)
John Dillwyn Llewelyn (1810-1882)
Gabriel Loppé (1825-1913)
Adrien Majewski (dates inconnues)
Jules-Étienne Marey (1830-1904)
Charles Marville (1813-1879)
Léonard Misonne (1870-1943)
Eadweard Muybridge (1830-1904)
Eveleen Myers (1856-1937)
Nadar (1820-1910)
Charles Nègre (1820-1880)
L. Ollivier (dates inconnues)
Pierre-Louis Pierson (1822-1913)
avec la comtesse de Castiglione (1837-1899)
Joseph B. Reiff (1857-1935)
Léon Riesener (1808-1878)
Jacob August Riis (1849-1914)
Issac Roberts (1829-1904)
Henry Peach Robinson (1830-1901)
Alfred Rosling (1802-1882)
Carlo Baldassare Simelli (1811-1877)
Carl Srna (1853-1917)
Edward Steichen (1879-1973)
Alfred Stieglitz (1864-1946)
Thomas Sutton (1819-1875)
William Henry Fox Talbot (1800-1877)
Félix Thiollier (1842-1914)
Louis Confort Tiffany (1848-1933)
Auguste Vacquerie (1819-1895)
Carleton Watkins (1829-1916)
Clarence H. White (1871-1925)
B. Gay Wilkinson (1857-1927)
Maximilian Wolfe (1863-1932)
Émile Zola (1840-1802),
John William Draper, Moon, vers 1840, ainsi que trois artistes anonymes.

L’éclairage de deux spécialistes

Florence Naugrette

est professeur de littérature à Sorbonne Université, où elle occupe la chaire « Histoire et théorie du théâtre (xixe-xxie siècle) ». Spécialiste du théâtre romantique et de l’œuvre de Victor Hugo, elle a publié de nombreux ouvrages sur le sujet. Elle est notamment l’auteure de Juliette Drouet, compagne du siècle, paru chez Flammarion en 2022 et récompensé du prix Chateaubriand. Elle dirige l’édition électronique des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo, qui rend disponible en accès libre l’intégralité des 22 000 lettres qu’elle a écrites à son amant au cours de leur relation.
Florence Naugrette a dirigé la sélection des 90 poèmes que nous reproduisons, et rédigé des notices pour chacun, analysant les procédés poétiques et éclairant le lecteur sur leur contexte d’écriture et leur place dans l’histoire littéraire. Elle a également veillé à la cohérence du choix des photographies en nous révélant le sens et les interprétations de certains poèmes.

Hélène Orain Pascali

est docteure en histoire de l’art contemporain de l’université Panthéon-Sorbonne et chercheuse indépendante. Ses travaux interrogent la spécificité du médium photographique et la notion de photographie pure au xixe siècle. Elle enseigne l’histoire de la photographie dans plusieurs institutions privées et universités. Son introduction révèle les enjeux qui président à la naissance de la photographie et la façon dont cette innovation technique est devenue un médium artistique. Elle a également élaboré un glossaire historique des techniques, outil essentiel pour appréhender la variété des tirages photographiques. Sa connaissance pointue des fonds photographiques à travers le monde a permis d’affiner notre sélection d’images. Elle nous a également aidés à choisir les plus beaux tirages pour chaque photographie.

Revue de presse

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