Célébré depuis près de 3 000 ans par les peuples perses, Norouz est chaque année l’occasion  pour notre maison d’édition de réaffirmer toute notre affection pour la poésie persane.

« Mon âme à son âme s’est prise
Sans attendre d’avoir un corps,
Puis quand la vie en nous fut mise,
Puis au berceau et puis encor…
L’amour a grandi avec nous,
Si fort qu’après notre trépas,
Sa promesse toujours tiendra.
Il reste envers et contre tout :
Au tombeau, noires profondeurs,
Il sera notre visiteur. »

Djamîl, extrait de « Orient, mille ans de poésie et de peinture »

À cette occasion, retrouvez notre sélection de livres « spécial Norouz » :

Le Cantique des Oiseaux, de Farîd ud-Dîn ‘Attâr, illustré par la peinture en Islam d’orient

Écrit à la fin du XIIe siècle en persan, Le Cantique des Oiseaux raconte le voyage de milliers d’oiseaux en quête de l’Être suprême, Sîmorgh, oiseau mythique, manifestation visible du divin. Seuls 30 oiseaux parviennent au bout du chemin, pour ne trouver en Sîmorgh que le reflet d’eux-mêmes, car la divinité, en réalité invisible, se manifeste dans le cœur de chacun.

Leili Anvar, docteur en littérature persane, a traduit les 4 724 distiques du poème en alexandrins libres d’une puissante spiritualité et musicalité. Plus de 200 miniatures persanes, turques, afghanes et indo-pakistanaises du XIVe au XVIIe siècle, provenant notamment de collections difficilement accessibles, celles des musées du Caire, de Bagdad, de Kaboul, le Musée national en Iran, la bibliothèque du palais Topkapi à Istanbul, illustrent le texte. Elles sont commentées par Michael Barry et Leili Anvar.

Le Cantique des oiseaux – Textes
Écrit à la fin du XIIe siècle en persan, Le Cantique des Oiseaux raconte le voyage de milliers d’oiseaux en quête de l’Être suprême, Sîmorgh, oiseau mythique, manifestation visible du divin.  Véritable récit initiatique, Le Cantique des oiseaux permet à chacun de voir dans les oiseaux et leurs histoires édifiantes son propre reflet, à travers le prisme de ses propres expériences, de ses quêtes personnelles et intimes.  Le poète persan ‘Attâr a embrassé le soufisme, doctrine mystique de l’Islam qui invite l’homme au détachement pour mieux approcher du Divin. ‘Attâr a lui-même cheminé, empruntant la voie extatique de l’amour et de l’abandon du soi.  La traduction de Leili Anvar parvient, par son souffle, à rendre cette ascension spirituelle lumineuse, vibrante et universelle, fidèle à la lettre et à l’esprit de l’œuvre.
Leyli et Majnûn, de Jâmi, illustré par les miniatures d’Orient

Dans le désert d’Arabie où l’histoire prend place, un poète nommé Qeys aime passionnément une jeune femme, Leyli. Cet amour le pousse à devenir majnûn, « le fou » en persan. Envoûté par la beauté de Leyli, Qeys chante son amour à la face du monde. Si, en ce premier siècle de l’Islam, les jeunes gens sont libres de se fréquenter, de se voir et de se parler, la célébration publique de la beauté de Leyli est vécue par le père de cette dernière comme un déshonneur qui interdit tout espoir de mariage. L’éloignement forcé, l’interdiction de voir et de parler à sa bien-aimée font alors sombrer Qeys – devenu Majnûn – dans la folie.

Leyli et Majnun illustré par la miniature d'Orient

Changé à tout jamais par son amour, il erre dans le désert, peuplant sa solitude des seuls mots de sa poésie. Détaché des biens terrestres, il apprend à se dépasser pour atteindre, par un autre chemin, le bonheur absolu. Au XVe siècle, l’un des plus grands poètes persans, Jâmi, s’empare de ce récit légendaire et en livre une interprétation aux accents mystiques, enrichie de spiritualité soufie. La traduction de Leili Anvar, merveilleusement inspirée, révèle le souffle et l’âme de ce poème. Le récit est illustré de somptueux manuscrits produits entre le XIVe et le XIXe siècle au sein des cours royales et princières de culture persane et ottomane, de Chiraz à Ispahan, Istanbul et jusqu’à l’Inde avec ses écoles mogholes et du Deccan. Patrick Ringgenberg, historien de l’art et des religions, chercheur associé à l’université de Lausanne, et Amina Taha-Hussein Okada, conservateur général du patrimoine, en charge des arts de l’Inde au Musée national des arts asiatiques – Guimet, ont sélectionné et commenté ces chefs-d’œuvre des livres enluminés.

Orient, Mille ans de poésie et de peinture

Rassemblant pour la première fois dans un même recueil la poésie arabe, persane et turque, cet ouvrage invite à la découverte de l’Orient, depuis la péninsule arabique jusqu’aux régions frontalières de l’Inde, entraînant le lecteur de Damas à Bagdad, de Samarkand à Hérat, Tabrîz puis Istanbul.

Le thème de l’amour, sensuel ou mystique, y est omniprésent. Deux cents miniatures du XIIIe au XIXe siècle ont été sélectionnées au sein des plus belles collections publiques et privées du monde pour accompagner les poèmes.

Malek Jân Ne’mati, « La vie n’est pas courte mais le temps est compté », par Leili Anvar

Grande figure de la spiritualité soufie, Malek Jân Ne’mati a traversé le xxe siècle dans le dévouement et l’enseignement spirituel. Ce livre rassemble sa biographie et ses poèmes, lettres et paroles de sagesse. Il révèle le parcours de cette femme de foi et de tolérance au destin exceptionnel.