Faust de Goethe

traduit par Gérard de Nerval, illustré par Eugène Delacroix

18 lithographies et 60 huiles, aquarelles, dessins, croquis et esquisses d’Eugène Delacroix.
1 volume broché sous jaquette, 296 pages, 19 × 26 cm.

9782903656805 2011

Ce livre est disponible dans la Petite Collection. Pour mieux comprendre la différence entre les deux collections, cliquez-ici.

52,00

L’œuvre géniale de Goethe, la traduction magique de Nerval, la puissance de Delacroix.
Pour la première fois, le livre est publié tel que le souhaitait Delacroix avec ses 18 lithographies réunies et 60 illustrations :
l’alchimie romantique dans toute sa beauté.

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Le Livre

Quand le jeune Goethe s’empare de la légende de Faust, il en fait une tragédie de la connaissance universelle, de la jouissance totale et du salut de l’homme. Plus âgé, il dira : « Dans la traduction de Gérard de Nerval, tout reprend fraîcheur, nouveauté et esprit. » Et, devant les lithographies de Delacroix, il s’exclame : « Monsieur Delacroix a surpassé ma propre vision. » Cette édition révèle l’immense fascination de ces esprits romantiques pour le plus grand mythe que l’Allemagne ait porté.

Eugène Delacroix, Marguerite à l’église, Kunstmuseum, Bâle.
© Kunstmuseum Basel, Bâle / Photo Martin P. Bülher.

L'Iconographie

Les 18 lithographies de Delacroix

Eugène Delacroix découvre l’univers de Goethe en assistant à Londres à une représentation de Faust. Un peu plus tard, de l’entrevue avec l’éditeur Charles Motte naît un projet d’illustrations destinées à accompagner le texte de Goethe.

Nous avons choisi de respecter la volonté exprimée par Delacroix de présenter les 18 lithographies à la suite les unes des autres, en ouverture au texte intégral, ce qui, dans l’édition de Charles Motte, ne fut pas le cas pour des raisons commerciales. Les lithographies sont reproduites dans leur format original et traitées en bichromie de façon à rendre le plus justement les détails et les contrastes, et à restituer toute leur intensité dramatique.

Méphistophélès, au centre du drame

Réunies ainsi, les lithographies rendent mieux compte de l’originalité du peintre dans son interprétation de Faust. En effet, Delacroix fait de Méphistophélès, et non de Faust, le héros de l’œuvre, ce qui n’est pas pour déplaire à l’écrivain : « Monsieur Delacroix a surpassé ma propre vision », écrira Goethe. Chaque lithographie est accompagnée d’un extrait du texte correspondant à la scène illustrée de façon à faire ressentir au mieux les émotions qui ont inspiré Delacroix.

Illustrant chacune un passage clé de Faust, ces lithographies nous plongent dans un monde infernal peuplé de figures tourmentées, égarées par la passion, le désespoir, mais aussi de créatures démoniaques et de monstres surgissant de l’abîme. Leur puissance et leur modernité sont remarquables.

Eugène Delacroix, Méphistophélès dans les airs, Fondation Martin Bodmer, Cologny.
© Fondation Martin Bodmer, Cologny (Genève)/Photo Hélène Tobler.
Eugène Delacroix, Faust dans son cabinet, Harvard Art Museums, Fogg Art Museum, Cambridge.
© President and Fellows of Harvard College, Cambridge/Imaging Department.
Les 60 œuvres de Delacroix sur Faust

Delacroix, passionné par le mythe de Faust, ne s’est pas contenté de cette suite de lithographies et le texte de Goethe l’a inspiré tout au long de sa vie. Nous avons donc rassemblé tous les dessins, croquis, esquisses, aquarelles que l’artiste a réalisés sur ce thème et qui ont pu être identifiés. Ils accompagnent l’œuvre de Goethe et sont placés tout au long du texte aux endroits qu’ils illustrent.

Ainsi, cet ouvrage révèle, de la façon la plus expressive, les liens d’un peintre et d’un mythe, d’un mythe et d’une œuvre, d’une œuvre et d’une époque : Faust, Goethe, Delacroix et le romantisme.

Le Texte

Les Faust et Méphisto de Goethe

Né au Moyen-Âge sous forme de conte populaire, Faust a conservé au fil des siècles sa puissance, son étrangeté et son mystère. C’est en 1788 que Goethe immortalise cette légende à travers un texte aussi somptueux que désespéré dans lequel Faust et Méphisto ne font qu’un. Un être révolté, en proie à l’errance physique et morale, bravant les interdits, tenant tête à Dieu, et dont une part voudrait la connaissance et la sagesse, l’autre la négation, le mal, le néant. Les deux personnages connaîtront une longue errance physique et morale, jusqu’à la perdition.

Eugène Delacroix, Faust et Méphistophélès fuyant après le duel, Houghton Library, Harvard University, Cambridge.
© Houghton Library, Harvard University, Cambridge.
Eugène Delacroix, Faust et Méphistophélès galopant dans la nuit du Sabbat, Musée Boijmans Van Beuningen, Rotterdam.
© Musée Boijmans Van Beuningen, Rotterdam.
Puissance, étrangeté et mystère

Faust est une œuvre violente et sombre. La solitude, l’émerveillement quasi mystique devant la nature, l’aspiration à l’idéal, le déchaînement des passions, le désespoir, le recours au surnaturel lui confèrent son caractère extraordinaire et fascinant.

La condition humaine et le salut de l’âme sont au cœur de l’œuvre de Goethe. L’angoisse d’un homme face à la réalité, son désir de puissance, son avilissement au Mal touchent au plus profond chacun d’entre nous.

« Un parcours initiatique : Delacroix illustrateur de Faust », par Arlette Sérullaz

Historienne d’art, conservateur général au département des Arts graphiques du Louvre, chargée du musée Delacroix, Arlette Sérullaz étudie l’influence du thème de Faust chez Goethe et les romantiques. Elle souligne la fascination que Faust et Méphisto exercent sur Delacroix, raconte l’histoire des 18 lithographies commandées à l’artiste par l’éditeur Charles Motte et nous fait comprendre la profonde concordance d’esprit de Goethe et de Delacroix.

« Impressions diaboliques », par Michel Butor

Michel Butor, écrivain, poète, critique, présente les mythes de Faust et donne une ouverture exceptionnelle sur la seconde partie de l’œuvre de Goethe qu’il ne termina qu’en 1831, à 82 ans, un an avant sa mort. Il nous permet ainsi de mieux comprendre le long cheminement de l’auteur et l’importance primordiale de Faust dans sa vie.

Eugène Delacroix, Méphistophélès volant au-dessus de la ville, Houghton Library, Harvard University, Cambridge.
© Houghton Library, Harvard University, Cambridge.
Eugène Delacroix, La mort de Valentin, Kunsthalle Bremen, Brême.
© Kunsthalle Bremen – Der Kunstverein in Bremen, Brême / Photo Lars Lohrisch.
La traduction de Gérard de Nerval

La traduction de Faust par Gérard de Nerval en 1828, à l’âge de 19 ans, déclencha l’enthousiasme : l’esprit fougueux et romantique du jeune écrivain répondait aux attentes de toute une génération. Il ne s’agit pourtant pas d’une traduction des plus fidèles sur un plan littéraire. Certaines parties originellement en vers ont été traduites en prose. Pourtant, de cette traduction, Goethe dira : « Quoique en prose pour la meilleure partie, elle est très réussie » et : « Je n’aime plus lire Faust en allemand ; mais dans cette traduction française, tout reprend fraîcheur, nouveauté et esprit. »

La traduction de Gérard de Nerval, qui rend si bien les tourments, la violence, le désespoir des protagonistes, fut très appréciée d’artistes qui l’utilisèrent pour leurs propres œuvres : Berlioz et Gounod en firent des opéras, André Gide pour l’édition du théâtre complet de Goethe, Théophile Gautier, Alexandre Dumas, Victor Hugo qui s’en inspirèrent.

Revue de Presse

Ce que propose ce livre est bien plus qu’une traduction : un moment éblouissant de la littérature française. Goethe, Delacroix et Nerval ont réalisé l’œuvre qui illumina Méphisto.

Le Figaro, Jean-Marie Tasset

Le livre est somptueux. Une maquette parfaite, le choix judicieux de la traduction de Faust par Gérard de Nerval, les reproductions de Delacroix magnifiques.

Le Magazine littéraire, Jean-Jacques Brochier

On est ébloui par le choc de ces imaginaires d’artistes, réunis à l’ombre d’un Faust dont les fantômes et les désirs demeurent les nôtres.

Télérama, Fabienne Pascaud

Goethe lui-même n’aurait rien trouvé à redire de cette nouvelle édition de son Faust... Esthétiquement, l’ouvrage joue la carte de la bibliophilie.

Beaux-Arts Magazine, Natacha Wolinski

L’éditeur Diane de Selliers a rassemblé et imbriqué de manière remarquable ces trois expressions du grand mythe allemand. Un Faust sans faute  !

Le Canard enchaîné, Jacques Lamalle

Cet ouvrage se termine par un texte brillant de Michel Butor. Remarquable.

Les Échos, Annie Coppermann

Parce que son rôle n’est pas de se substituer à l’œuvre, l’éditeur doit rester modeste ; parce qu’il prétend en faciliter l’accès, il doit être ambitieux. Le rare mérite de Diane de Selliers aura été de savoir concilier ces deux exigences de fidélité et d’autorité, d’attention et de domination dans la présentation de son Faust.

La Provence, Claude Darras

Faust, Goethe, Nerval et Delacroix, réunis dans un même ouvrage : l’événement est rare. Cet ouvrage révèle, de la façon la plus passionnante et la plus exhaustive, les liens extrêmement romantiques d’un peintre et d’un mythe, d’un mythe et d’une œuvre, d’une œuvre et d’une époque.

Impact médecin, Jean-Michel Ulmann

Diane de Selliers nous propose une alchimie remarquable : 18 lithographies et 60 dessins, huiles, aquarelles de Delacroix se mêlent aux mots de Goethe traduits par Nerval. Il faudrait être fou pour passer à côté de ce chef-d’œuvre, fou de se priver ainsi du beau.

La Revue des Deux Mondes, Aurélie Julia

Un ouvrage somptueux, qui associe la traduction, véritable re-création, du drame de Goethe par Gérard de Nerval et la vision puissante et tourmentée d’Eugène Delacroix.

Le Monde, Daniel Couty

Faust de Goethe

52,00